Julian Smida n’a que 21 ans lorsqu’il imagine Wango, une nouvelle application de rencontres, développée pour mettre les femmes en confiance dans le processus de rencontre virtuel.
«Mon frère et moi avions plusieurs amies filles qui nous racontaient combien il leur était difficile de se faire respecter sur les applications de rencontres traditionnelles, explique Julian Smida. Elles subissaient des approches souvent agressives, parfois trop crues et ne se sentaient pas toujours en sécurité pour aller jusqu’à une vraie rencontre via ces plateformes». Au départ pensé pour faire de belles rencontres, le «dating» s’est vite transformé en véritable apocalypse de l’amour, constate le jeune entrepreneur. Conséquence: les hommes sont beaucoup plus nombreux à utiliser ces plateformes, ce qui crée un déséquilibre sur le marché de l’amour. «Nous nous sommes dit qu’il fallait imaginer une nouvelle application de rencontres, qui mettrait les femmes au cœur du processus, explique M. Smida. C’est ainsi qu’est née Wango. Les hommes qui souhaitent s’inscrire sur l’application doivent signer La Charte du Gentleman, dans laquelle ils promettent de se conformer à un code de bonnes manières. Si deux utilisatrices au moins décident qu’un homme ne mérite plus ce titre, l’homme jugé indélicat perd sa médaille».
Autre innovation: c’est l’application elle-même, grâce à un algorithme développé par l’équipe de Wango, qui décidera du bon moment pour proposer une rencontre, en se basant sur le temps et la longueur des conversations amorcées. «Nous n’avons pas accès au contenu des conversations, précise M. Smida, mais nous avons un algorithme qui permet de savoir si deux individus ont suffisamment échangé avant de permettre une rencontre».
A la conquête du monde
Diplômé en Génie informatique et de Gestion à Londres, M. Smida aurait pu lancer son business de n’importe où. «J’ai choisi de le faire de Beyrouth, pour profiter du foisonnement de la scène entrepreneuriale», précise-t-il. Avec Wango, Julian Smida et son équipe ont pour ambition de révolutionner l’image du dating, en commençant par le Liban, mais en se lançant ensuite à la conquête du monde.
Soraya Hamdan