Magazine Le Mensuel

Nº 3028 du vendredi 20 novembre 2015

ECONOMIE

La publicité en ligne. Un créneau porteur

Le secteur de la publicité en ligne connaît une réelle concurrence, d’autant que les acteurs sont nombreux à se disputer le marché local. Parmi ces joueurs, se trouvent de grandes compagnies de publicité bénéficiant d’assises fermes remontant loin dans le temps et ayant ajouté le service de publicité en ligne à leur panoplie de services offerts, et de petites sociétés sur le marché, des start-up spécialisées dans la publicité digitale.Le volume de la publicité en ligne représenterait entre 22 millions de dollars et 24 millions, selon des chiffres publiés dans Lebanon in brief, le bulletin édité par BlomInvest. Par ailleurs, les chiffres cités par Arab Media Forum ont montré que la publicité digitale a enregistré le taux annuel moyen de croissance cumulée le plus élevé depuis 2009, soit 55,59%. Ce taux annuel moyen de croissance cumulé de la publicité en ligne a été suivi par celui des magazines et de la télévision, respectivement de 2,53% et 2,49%.

Les autres catégories ont enregistré un recul des budgets de dépenses publicitaires qui leur étaient alloués. Les secteurs de l’immobilier, de l’alimentation et du commerce de détail sont les gros demandeurs de publicité digitale. Depuis 2009, les dépenses publicitaires, tous supports médias confondus, ont progressé de 2,62% à 174,6 millions de dollars. D’après la même source, plusieurs facteurs seraient à l’origine de la dynamisation de cette catégorie de publicité, à savoir l’éducation des consommateurs en termes de nouvelles technologies de l’informatique et de la communication, la possibilité d’avoir un chiffre précis relatif au nombre de personnes ayant visionné la publicité digitale et la nécessité de l’annonceur de s’assurer la meilleure exposition médiatique en couvrant autant que possible tous les supports de presse, y compris celui du Net.

 

Coût abordable
La publicité en ligne est plus abordable en termes de coût que les annonces traditionnelles. Les publicistes sont en constante recherche de nouveaux créneaux d’attraction sur le Net de l’audience, en l’occurrence la mise à profit de YouTube. En fait, en vendant un espace publicitaire, le marketeur vend davantage une part d’audience que le contenu du support média. Dans ce contexte, interrogé par Magazine sur la mobilité d’un surfer sur le Net, ainsi que sur la mobilité des supports médias rendant plus difficile la tâche de capter l’attention de l’audience, un expert a évoqué les «Adblock», ou les publicités fermées, en opposition au Pop-up Ad. Les publicités fermées, qui sont des films publicitaires que l’audience ne peut pas éviter de voir, sont utilisées d’une manière générale dans les vidéos sur demande et lors d’un premier click sur un site donné. En un mot, la publicité en ligne aurait progressé davantage au Liban si la connexion Internet était plus stable et plus rapide. En 2015, le Liban a été classé à la 13e position sur un total de 17 pays de la région Mena suivant l’indice de téléchargement par les ménages (The Household Download Index) d’une rapidité de 3,73 MB.

 

Commerce électronique
BuyLebanese.com fête ses quinze ans

A l’occasion de la célébration du quinzième anniversaire de son site électronique BuyLebanese.com, son fondateur Karim Saïkali a souligné le long combat qui a émaillé son parcours, afin de rendre familière la pratique de l’achat en ligne. S’il a, bien sûr, mis l’accent sur les facteurs de la résilience et de la persévérance, Saïkali a relevé «le défi principal en 2000 de faire admettre surtout par les non-Libanais d’acheter des produits d’un pays sous occupation et qui avait été dévasté par la guerre». «Une fois mises sur les rails, les opérations du site n’ont plus jamais été interrompues même lorsque la guerre israélienne contre le Liban battait son plein à l’été 2006», a-t-il ajouté. A cette époque, le transport des marchandises se faisait principalement par voie terrestre via la Syrie, alors que BuyLebanese était classé parmi les meilleures compagnies de commerce électronique dans le monde par The purple book publié par Time Warner Books. Ce site libanais a également été cité, à maintes reprises, par des médias internationaux, en l’occurrence WashingtonPost.com, Lloyds’ List et The Sunday Times. Soulignons que BuyLebanese bénéficie du programme d’accélération des start-up mis en place par la Banque du Liban. Aujourd’hui, le site libanais de commerce électronique dessert directement, à partir du Liban, une clientèle fidèle qui se trouve dans 131 pays.

 

Programmation de softwares
Des revenus de 34 millions $ en 2014

L’industrie de la programmation de softwares a connu une progression de 9% en rythme annuel au Liban en dépit d’habitudes largement répandues dans le pays, soit l’achat de softwares piratés, selon les chiffres publiés par Idal. Une étude dévoilée par le syndicat des programmateurs de softwares, montre, quant à elle, que cette industrie, bien que relativement récente au pays du Cèdre, devrait poursuivre une tendance de croissance positive qui connaîtrait un pic avec l’avènement de 2018, associé à une généralisation plus accentuée de l’utilisation de smartphones, qui a pris sa vitesse de croisière à partir de 2009. Aujourd’hui, le Liban exporte ses produits en Europe, en Afrique et dans les pays du Golfe. Ils sont fortement appréciés du fait qu’ils sont déclinés en plusieurs langues, donnant satisfaction à la demande d’une multitude de segments de clientèle. Les revenus de ce secteur se sont élevés à près de 34 millions de dollars en 2014.

 

Infrastructure
Les besoins du Liban chiffrés à 6,2 milliards $

Le gouvernement libanais n’aurait pas dépensé plus de 4% de son budget必利勁
annuel sur l’infrastructure durant les deux dernières décades, alors que l’infrastructure de l’électricité, de l’eau, de la santé et du transport est en état de dégradation continue. En fait, le Liban a besoin d’une nouvelle infrastructure d’un coût global de 6,2 milliards de dollars dans les secteurs de l’énergie, de l’eau, du transport et des prisons. D’après le secrétaire général du Haut conseil de la privatisation Ziad Hayeck, la mise en œuvre d’un partenariat public-privé (PPP), destiné à l’exécution de ces projets, est susceptible de renforcer la croissance économique de 4,4% et d’assurer non moins de 216000 emplois à court terme lors de l’exécution des travaux, en plus d’autres opportunités de travail qui seraient générées à moyen et court termes.

 

LILIANE MOKBEL

 

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