Magazine Le Mensuel

Nº 2914 du vendredi 13 septembre 2013

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Sûreté générale, an 68. Hier et aujourd’hui

Le 68e anniversaire de la Sûreté générale a été marqué par toute une série de positions présidentielles dans une situation délicate au double plan interne et régional. Le moment est particulièrement difficile pour le pays et pour la région où «le rêve de changement s’est transformé en cauchemar», comme l’a souligné le directeur général de la Sûreté générale le général Abbas Ibrahim.
 

A l’occasion de son parrainage de la cérémonie, marquant le 68e anniversaire de la Sûreté générale, célébré au siège de l’institution au Musée, le président de la République Michel Sleiman a tenu à assurer aux Libanais que «les institutions militaires constituent une priorité». Son message est clair: préserver les institutions démocratiques en appliquant des stratégies de sécurité nationale à travers le renforcement des capacités nationales, diplomatiques et militaires, mais aussi à travers le fait de profiter des capacités de la Résistance pour faire face à Israël.
Le chef de l’Etat a mis en garde contre des dangers internes, dont le plus important «réside dans le fait que chaque partie libanaise croit qu’en accédant au pouvoir, cela arrangera les choses», estimant que «les leaders politiques devraient assurer un minimum d’entente entre eux pour préserver l’unité nationale et protéger les institutions de l’Etat».
La priorité pour le président de la République est l’adoption d’une loi électorale permanente et équitable assurant la représentativité de tous les Libanais. C’est par là qu’il faut commencer car «la réforme politique est à la base de toutes les réformes». Mais celle de l’administration est aussi importante, comme l’est «l’indépendance de la justice pour préserver les droits des citoyens».
Le général Ibrahim a, pour sa part, retracé l’historique de la Sûreté générale, aujourd’hui, «entité autonome, solide, efficace, puissante et présente dans toutes les situations charnières que traverse le pays». Il a mis l’accent sur le rôle de l’institution qui, depuis sa création le 27 août 1945, est «restée unie, dans un Liban déchiré par les guerres et les événements».
La cérémonie s’est déroulée en présence notamment du Premier ministre sortant Najib Mikati, du Premier ministre désigné Tammam Salam, de nombre de ministres et députés, et du commandant en chef de l’armée, le général Jean Kahwagi.

Sûreté générale: étapes et histoire
Le 5 janvier 1921, la Sûreté générale voit le jour par la décision 1061. Elle fut connue sous le nom du Premier bureau.
Le 19 février 1923, la police est reformée par la décision 1768. Cette organisation de la police englobe aussi la Sûreté générale.
Le décret 3308 du 19 mai 1928 organise le travail de la Sûreté générale.
Le 27 août 1945, la Sûreté générale devient un corps indépendant de la police. Le ministère de l’Intérieur a créé la direction de la Sûreté générale par le décret 3845. Son siège est Beyrouth; elle est présidée par un directeur et est liée au ministère de l’Intérieur.
Le 26 juillet 1951, le décret 5516 élargissait les compétences de la Sûreté générale. Une réorganisation au sein de l’institution a eu lieu par les décrets 61 du 4 avril 1953, et 19 du 15 janvier 1955.
Le 12 juin 1959, par le décret législatif 139 toujours en vigueur, la Sûreté générale est devenue une direction générale présidée par un directeur général et liée directement au ministre de l’Intérieur.
Le 16 décembre 1959, par le décret réglementaire 2873, la Sûreté générale groupe des zones régionales et frontalières. n A.K.

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