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Nº 2853 du vendredi 13 juillet 2012

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Andréa Paoli, championne de taekwondo. A la conquête d’une médaille olympique

A 20 ans, notre championne de taekwondo, Andréa Paoli, défendra les couleurs libanaises dans la catégorie des moins de 57 kg, lors des Jeux olympiques de Londres à la fin de ce mois. Première Libanaise à se qualifier en arts martiaux pour des J.O., elle s’est préparée de manière quasi professionnelle depuis 2010.

Si l’on exclut les médailles d’Edouard Maalouf (Jeux paralympiques, Pékin 2008), le Liban n’avait plus remporté de médaille olympique depuis les J.O. de Moscou (1980) où le lutteur Hassan Béchara avait remporté une médaille de bronze.
«Voir le drapeau du Liban flotter au rythme de l’hymne national à Londres», reste le plus grand rêve d’Andrea. Pas facile, parce que seules les seize meilleures joueuses au monde participent aux Jeux olympiques. Sa jeune carrière est synonyme d’une trajectoire en flèche aux niveaux local, régional, arabe, continental et mondial.
Sur la qualification aux Jeux olympiques de Londres 2012, Paoli confie: «En taekwondo, il n’y a que deux championnats qui donnent la chance de se qualifier: les qualifications mondiales et les qualifications continentales. Ainsi, il faut figurer parmi les trois premiers pour aller à Londres. Sur le plan mondial, je n’ai pu faire mieux que les quarts de finale. Donc, j’ai fini parmi les huit premières. Cela ne m’a pas permis cependant de me qualifier, mais ça reste le plus grand exploit de ma carrière et cela m’a donné beaucoup de confiance. Les qualifications continentales ou asiatiques ont été plus stressantes, mais j’étais prête, très bien entourée et déterminée à réaliser mon rêve», souligne la jeune femme.
«J’ai battu des athlètes du Vietnam, d’Afghanistan et du Cambodge, et fini deuxième prenant par la même occasion ma revanche contre la Thaïlandaise, championne du monde, poursuit-elle. Cette médaille d’argent m’a assuré mon billet pour Londres. C’était probablement le moment le plus intense et le plus merveilleux que j’ai jamais vécu».
Sur ses préparatifs pour Londres, Paoli déclare: «Pour me préparer, un travail d’équipe s’avérait nécessaire. Mes entraîneurs, Master Bassem Aad et son équipe technique, ont mis au point, en collaboration avec le club Mont-La Salle, la Fédération nationale de taekwondo et le Comité olympique, un programme sponsorisé par la Fondation Saradar. Ce programme a débuté fin 2010 et m’a assuré cette qualification aux J.O. 2012. Il comprenait plusieurs stages d’entraînement et des participations à des compétitions internationales, ainsi qu’un suivi lors de mes entraînements au Liban. Je m’entraîne à raison de dix fois par semaine, en moyenne trois heures par jour. Et cela peut devenir esquintant et requiert beaucoup de persévérance et de volonté. Mais ça vaut finalement la peine», ajoute Paoli.
Andrea Paoli estime que le niveau de taekwondo au Liban «connaît une vraie croissance». «La Fédération, dit-elle, est très active, et l’équipe dirigée par Bassem Aad a propulsé ce sport qui s’impose au niveau international, réalisant un palmarès intéressant de médailles, avec notamment Hady Karam: or, aux Jeux francophones 2012; Cosette Basbous: or, aux championnats d’Asie 2004; Bassel Khalil: bronze, aux championnats du monde Junior 2010; et Michel Samaha: bronze, aux Jeux olympiques Juniors», cite-t-elle.
Les sportifs locaux se sont qualifiés, soit grâce à leurs excellents résultats sur la scène mondiale ou continentale, soit à leur désignation par leur fédération ou encore selon des invitations (Wild card).

Mohamed Fawaz

 

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