La NDU se classe aujourd’hui parmi les trois premières universités du pays, ayant obtenu l’accréditation NECHE. Rencontre avec le P. Pierre Najem, recteur de l’université.
Sur quelles bases ce classement a-t-il été établi? Selon quels critères? Qu’est-ce qui distinguerait la NDU donc des autres universités?
C’est dans le respect des procédures internationales que la Commission de la Nouvelle-Angleterre pour l’Education Supérieure (NECHE) a mené des activités d’évaluation à la NDU pendant 10 ans. Ce processus a été marqué par trois visites majeures: l’une en 2013 pour l’acceptation de la candidature, la deuxième en 2015 pour l’éligibilité et la dernière en 2018 pour la confirmation officielle de l’accréditation.
Vous dites dans un communiqué que la NDU adopte le modèle américain des arts libéraux. Pouvez-vous nous en parler davantage?
Les arts libéraux visent à donner une vaste connaissance en matière de culture générale et à développer les capacités intellectuelles des étudiants. Elle ne se contente pas d’assurer uniquement une formation professionnelle ou technique spécialisée. Le modèle américain des arts libéraux que nous adoptons comprend des cours de base inscrits dans de nombreux domaines d’études, tels que les mathématiques, les sciences, la littérature et les beaux-arts. Souvent pour les étudiants, ces cours ne semblent pas directement liés à leur future carrière. Ils sont toutefois essentiels pour une formation globale surtout lorsque le marché du travail mise de plus en plus sur la concurrence.
Comment ce processus d’accréditation va-t-il être pratiquement explicité?
L’œuvre de «NECHE» consiste en un cycle continu fondé sur le partenariat et le soutien professionnel. Cette accréditation sert de «cadre» aux universités pour répondre à leurs objectifs en matière d’apprentissage. A l’issue de leur formation, les apprenants auront bénéficié d’une expérience curriculaire et extra-curriculaire de grande qualité. Il s’agit donc d’une preuve tangible de la capacité de la NDU à croître de manière continue et à assurer, à son public, un niveau d’apprentissage efficace, des opportunités de travail plus favorables et des revenus plus importants. De même, le transfert des crédits d’une université à l’autre est rendu plus facile.
A l’heure où les universités se font la concurrence pour obtenir l’accréditation, ne pensez-vous pas que ce phénomène a pris de l’ampleur de manière excessive, devenant un sujet de commercialisation, voire de banalisation, des systèmes éducatifs?
« NECHE » est l’une des accréditations les plus prestigieuses qu’une université puisse obtenir. Seules trois universités ont obtenu l’accréditation américaine au Liban : l’AUB, la LAU et la NDU. Cette accréditation confirme l’excellente qualité du système d’éducation de la NDU, des valeurs dont elle se veut porteuse et de l’exceptionnel soutien qu’elle fournit aux étudiants. Plus encore, les employeurs, conscients de l’importance de cette accréditation, s’acharnent à recruter nos diplômés.
Natasha Metni Torbey