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Au chevet des réfugiés et des migrants.

 

 

Assurer la scolarisation des enfants des familles réfugiées et migrantes et protéger leurs droits sociaux sont parmi les objectifs de l’association Insan, fondée en l’an 2000 par des militants des droits de l’Homme, dont Charles Nasrallah, le directeur.

 

 

Insan s’occupe des familles réfugiées et migrantes et de leurs enfants. Sa priorité est de protéger les droits des enfants à l’éducation, à l’intégration sociale et au bien-être psychologique. Les enfants des familles réfugiées au Liban et ceux des familles migrantes sont généralement exclus du système scolaire. Leurs parents ne possèdent pas les moyens de les envoyer à l’école. Leurs droits sont bafoués et leur situation socioéconomique est alarmante. Ils vivent dans des conditions d’extrême pauvreté et se retrouvent très souvent à la rue ou dans l’obligation de travailler pour aider leurs familles. Pour faciliter l’intégration de ces enfants à la société d’accueil, l’association leur donne la chance d’aller à l’école et de suivre un programme scolaire spécial, d’une durée de un à trois ans, selon les capacités de chacun. «Ce programme les aide à intégrer plus tard une école ordinaire où ils seront suivis par l’association, tout le long de leur parcours académique», note Randa Dirani, responsable des relations publiques à Insan. Plus d’une cinquantaine d’enfants de toutes les communautés culturelles, âgés de 4 à 14 ans et issus des milieux défavorisés, auront ainsi l’occasion d’aller à l’école et de participer à des activités éducatives et récréatives. De plus, Insan offre le transport scolaire, les repas et les uniformes de l’école. «Nous avons des élèves très doués qui ont envie d’apprendre et qui ne pouvaient pas avoir cette chance, faute de moyens financiers», confie Dirani. Pour les aider à réussir, un soutien scolaire est assuré.

 

 

 

Des étudiants bénévoles de différentes écoles se présentent pour les aider. La fondation Résonnance, dont le slogan est «offrir la musique dans les lieux où elle n’est pas», leur donne des cours de musique et de chants. «C’était une expérience unique et les enfants ont eu beaucoup de plaisir à y participer», raconte Dirani.

 

Soutien psychologique

Insan souhaite également assurer à ces enfants un avenir meilleur. En plus du projet éducatif, l’association offre aux familles réfugiées et migrantes, une assistance psychosociale qui répond à leurs besoins, ainsi qu’un service de consultation légale. La responsable explique que ce sont, pour la plupart, des enfants sans séjour, ni papiers, ni nationalité. Certains d’entre eux n’ont même pas de famille ou de proches. «Nous devons leur trouver un foyer pour les héberger et leur assurer une vie meilleure, souligne-t-elle. Les enfants vivent dans des conditions difficiles. Ils sont vulnérables et ont besoin d’un support et d’un encadrement», dit-elle.

Dirani ajoute que l’association vise à protéger les enfants de la rue, en les intégrant dans les écoles. Elle soutient les jeunes en les encourageant à suivre une formation technique qui leur permettra par la suite l’intégration professionnelle. «Ce sont des jeunes de toutes les nationalités et de toutes les confessions, sans distinction aucune, précise la responsable des relations publiques. L’idée est de lutter contre les discriminations raciales et de faciliter l’intégration sociale des réfugiés et des personnes étrangères», explique-t-elle. De nouveaux projets verront le jour. Selon Randa Dirani, l’Association va œuvrer à l’autonomisation et l’inclusion sociale des employés de maison qui pourront également profiter des services d’Insan.

 

NADA JUREIDINI

 

 

 

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