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Environnement

Qu’est ce que le greenwashing?

 

Ces dernières années, l’écologie est devenue un argument commercial en vogue. Mais les produits qui se targuent d’être verts, le sont-ils vraiment ?

 

Issu de la contraction de green – vert – et whitewash – blanchir à la chaux dans son sens littéral –, le greenwashing signifie en bon français écoblanchiment ou encore blanchiment écologique. Derrière ce terme, se dissimule la plupart du temps une véritable opération marketing, visant à communiquer sur les vertus écologiques d’une entreprise, d’un produit, bien que cela ne coïncide pas forcément avec la réalité.
Autrement dit, pour faire vendre et procurer par la même occasion au consommateur la sensation d’avoir «bien» acheté, les marques vont utiliser des arguments estampillés écolo.
Par exemple, une marque de lessive arguera que son emballage est «plus écologique» qu’avant, car de taille réduite, alors que derrière cela se cache au final une lessive plus concentrée en actifs. Et pas si «verte» que ça. Des exemples, il y en a à la pelle. Les fabricants optent à qui mieux mieux, de qualificatifs toujours plus verts, en bardant leurs étiquettes de termes comme «naturel», «green», «respectueux de l’environnement», ou encore «éco». Certaines marques inventent même de petits logos verts apposés sur les étiquettes.

Résultat, les consommateurs ont l’impression de bien agir pour la planète, sans forcément chercher plus loin si le produit acheté est véritablement vert.
D’où l’intérêt pour le consommateur, d’exercer un œil critique lors de ses achats. Surtout lorsque l’emballage du produit comporte mille et une promesses écologiques. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à bien lire les étiquettes et essayer de décrypter ce qui se cache derrière ces arguments. De même, il faut faire attention aux logos et avoir en tête les labels officiels destinés aux «vrais» produits écologiques.
Idem pour les produits high-tech, dont nombreux se vantent d’être plus verts que le concurrent. Pour cela, l’organisation Greenpeace propose sur son site son top 10 des appareils électroniques verts (http://www.greenpeace.org).
Parmi les secteurs les plus régulièrement épinglés en flagrant délit de greenwashing, on retrouve bien évidemment les fournisseurs d’énergie, les constructeurs automobiles, les industriels des produits ménagers, etc. En Europe, ainsi qu’en Amérique, des organismes ont été créés pour veiller au grain et dénoncer le greenwashing de certaines marques.
Alors que faire face à cette tendance qui touche presque tous les biens à la consommation ? Pour le grand public, il s’agira tout simplement d’être vigilant et de s’informer sur le réel engagement des marques avant d’acheter afin de privilégier les produits réellement responsables.

 

783 millions
Selon un rapport publié le 6 mars par l’OMS et l’Unicef, moins de 11% de la population mondiale n’a toujours pas accès à l’eau potable. Soit 783 millions de personnes dans le monde. Selon le même rapport, d’ici 2015, 92% de la population mondiale devrait avoir accès à de l’eau potable améliorée, provenant de sources protégées contre la contamination extérieure.

 

 

Mal de mer
Après les sacs plastiques et autres déchets ingérés par les dauphins et les tortues, il s’avère que les vêtements synthétiques seraient, eux aussi, responsables de la pollution des milieux marins. Quelques chiffres donnent le mal de mer. 80% des particules piégées dans les sédiments des mers sont des morceaux de fibres synthétiques issus de l’industrie textile. Un seul vêtement lavé relâche pas moins de 1900 particules. Que faire alors pour lutter contre ce phénomène ? Par exemple privilégier les produits en 100% coton et sans élasthanne, ou pourquoi pas bio. Ça tombe bien, des boutiques «green» ont fait leur apparition à Beyrouth.

 

Les deux commandements de la semaine
Ma consommation de viande, je réduirai. Manger 1 kg de viande équivaut à rouler 60 km en voiture. Au niveau mondial, le secteur de l’élevage contribue pour 18% aux émissions de gaz à effet de serre.
Des fruits de saison je mangerai. Un fruit importé hors saison consomme pour son transport 10 à 20 fois plus de pétrole que le même fruit acheté localement en saison. 

 

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