Magazine Le Mensuel

Nº 2853 du vendredi 13 juillet 2012

Hi-tech

L’informatique du cinéma. Le vrai du faux

Au cinéma, dans les films d’espionnage ou autre, les ordinateurs sont rois! Ils font presque tout, bloquent des accès, éteignent les lumières, vident des comptes en banque et font parfois même des blagues et des farces. Dans la vie réelle, l’informatique fait beaucoup de choses, mais n’est pas capable de tout. Un tour d’horizon pour discerner le vrai du faux dans l’informatique au cinéma.

Entre les ordinateurs superpuissants présents dans les films et les ordinateurs «ordinaires» que nous utilisons tous les jours, il s’avère y avoir un énorme gouffre. Des machines qui s’allument instantanément, sans écran de démarrage qui donnent l’information recherchée au premier click et qui trouvent des mots de passe en quelques secondes, les cinéastes en raffolent et en font même quelque chose d’assez banal.

Le pirate, geek ou génie?
Le pirate informatique dans le cinéma est rarement le méchant! Le hacking est donc un procédé noble en cinéma qui permet d’attraper les méchants, de sauver des vies, voire de sauver la planète toute entière d’un danger imminent.
La plupart du temps, le hacker est un petit génie qui crée des programmes, des virus, craque des mots de passe et télécharge des données en un rien de temps et en utilisant une machine normale dans un cybercafé. Certes, le cinéma est plus adepte du spectacle que du réalisme. Mais des fois, l’imagination va beaucoup trop loin. De plus en plus, c’est le petit génie qui est le héros du film qui sauve la planète en utilisant des procédés soit techniquement impossibles soit tellement anciens qu’ils sont inutiles. Les critiques du cinéma jugent toutefois que, dans certains films, comme Matrix par exemple, les producteurs ont fait beaucoup de recherches pour être le plus réaliste possible quand il s’agit des capacités des hackers.

Un jeu d’enfant
Beaucoup de films actuellement comportent des scènes de piratage informatique sauf que, dans la plupart des cas, ces scènes sont totalement irréalistes. Au cinéma, il suffit de quelques minutes, voire de quelques secondes, pour pirater un ordinateur des plus sécurisés et de télécharger toutes les données sur les disques durs. Pour faire cela, il suffit de détourner le mot de passe en cliquant sur la touche «Ignorer». Certes, le but des films n’est pas de donner un mode d’emploi pour pirates en herbe, mais étant donné qu’une grande partie des personnes regardant les films de cinéma ont ne serait-ce que les bases de fonctionnement d’un ordinateur et ont entendu parler de sécurité informatique et de vitesse de téléchargement, un peu de réalisme ne ferait qu’améliorer la qualité des films eux-mêmes.
Certaines erreurs, qui ne seront certes décelées que par des téléspectateurs avertis en matière d’informatique, rendent également compte d’un manque de recherche de la part des producteurs. Prenons comme exemple la célèbre série 24h chrono. Le célébrissime agent de la cellule antiterroriste, Jack Bower, arrive dans le bureau de son chef, David Palmer, pour tenter de déjouer une machination faisant de lui le principal suspect. Le chef est au téléphone avec Chloé O’Brian, grande crack de l’informatique. Bower arrive au moment où O’Brian donnait au chef son adresse IP, 292.162.12.2! Ils ont même fait un faux écran qui va avec. Sachant que les nombres d’une adresse IP sont compris entre 0 et 255, le 292 ne devrait certes pas être là!
Quant aux virus informatiques, ils sont inoculés en quelques secondes et infectent tous les ordinateurs d’une entreprise en même temps, même ceux qui ne sont pas en réseau et même ceux qui sont carrément éteints. Par la suite, on remarque de la fumée qui sort des ordinateurs. Cela veut dire qu’ils sont KO et que la fièvre a eu raison de tous leurs composants.

Des performances inimaginables
Dans la série Les experts où un groupe d’experts essaient d’élucider des crimes en se fondant sur tout genre d’analyse, il est assez courant de retrouver le coupable en analysant le reflet de son image dans l’œil de la victime sur une photo prise par une caméra de surveillance. En réalité, déjà que la qualité de l’image des caméras de surveillance laisse à désirer, mais pour trouver un appareil capable de zoomer à ce point, cela reste pour l’instant du ressort de la science-fiction.
Tous les ordinateurs dans les films ont des capacités de stockage et de téléchargement infinies, pas de plantage, pas de mémoire saturée, les héros peuvent en plus presque tout faire à partir de leur clavier, en n’utilisant quasiment jamais la barre d’espace et en bougeant très peu des doigts sur le clavier. Décidément, avec quelques informations basiques en informatique, on commence réellement à regarder les films autrement!

Laila Majhad

 


Google Wonders Project
Le monde à portée de clic

Débordé de travail, ou tout simplement un peu juste côté finances pour pouvoir vous offrir le voyage de vos rêves? Depuis la semaine dernière, le Google Wonders Project permet via Internet d’effectuer un voyage virtuel à travers quelque 130 sites parmi les plus beaux du monde, dans le moindre détail.

Visiter Pompéi, Versailles ou encore Jérusalem sans quitter son fauteuil, c'est désormais possible grâce au plus célèbre des moteurs de recherche. Google propose désormais sur Internet un voyage virtuel à travers 130 sites parmi les plus beaux du monde, tous mis en boîte dans le moindre détail. Après l’initiative Art Project, qui mettait en scène les collections de peinture et de sculpture des plus grands musées du monde, Google World Wonders a pour ambition d’emmener les internautes à la rencontre de sites historiques exceptionnels autour de la planète.
Les ruines de la mythique Pompéi, les quais de Seine parisiens, le mémorial pour la paix de Hiroshima côtoient ainsi la ville brésilienne d’Ouro Preto, le parc national de Kakadu en Australie, ou le château de Versailles, Ferrare en Italie, les rochers mystérieux de Stone Henge, en Grande-Bretagne, ou encore Jérusalem.
Comme Art Project, ce nouveau concept de Google suit la même logique : mettre à portée de clic quelques-uns des plus beaux sites du monde, avec un soutien de taille, celui de l’Unesco, qui vient crédibiliser l’initiative. Le World Monument Fund et Getty Images se sont également associés au projet.
Côté technique, le Google World Wonders a fait appel à la technologie maison, le Street view. «En plus d’images en 3D et de vidéos YouTube, le site internet propose également de nombreuses informations sur les différents sites présentés, des photographies fournies par les partenaires du projet», annonce ainsi Google sur son blog. Et de fait, le site permet à l’utilisateur confortablement installé dans son fauteuil une immersion totale à 360 degrés au milieu de 130 lieux d’exception. Aux vidéos s’ajoutent des compléments iconographiques, de la documentation afin de bien saisir l’historique de chaque site. A tel point que Google estime que ce nouveau support peut tout à fait entrer dans le cadre de cours d’histoire-géographie. Le géant de l’Internet propose d’ailleurs une section comportant des documents éducatifs gratuits, avec des modèles de leçons, des présentations, des exercices, à destination des professeurs des écoles primaires et de l’enseignement secondaire. Les enseignants pourraient ainsi user du site via un ordinateur relié à un projecteur, afin de présenter des visites virtuelles des sites aux élèves.
De fait, le site présenté par Google fonctionne assez bien. Le contenu a été enrichi via des vidéos d’internautes et des modèles 3D avec Google Earth. Bien sûr, les détracteurs auront beau jeu de dire que la planète Terre ne recèle pas que 130 sites figurant dans huit pays, mais c’est un bon début. Quant à la visite virtuelle, le principe choisi est celui d’une balade avec des images réalisées avec des piétons — et pas par les Google Cars, ni par les désormais célèbres vélos ou les motoneiges classiques sur Street View. Même les plus critiques admettront que parmi les visites réussies figurent par exemple celles de la «passegiata» dans les rues de Florence, en Italie, ou encore des jardins du château de Versailles ou du sanctuaire de Kamigamo, à Kyoto au Japon.
Bien sûr, ces voyages virtuels ne vaudront jamais une visite sur place, notamment du côté des émotions que l’on peut ressentir au contact des vieilles pierres ou tout simplement des rencontres avec les populations locales. Mais cela pourra tout de même permettre d’en avoir un avant-goût, avant peut-être de se décider à acheter son billet d’avion.

J.S.

Des édifices historiques reconstruits en 3D
Une nouvelle technologie vient d’être mise au point par des ingénieurs de l’Université de Grenade, en Espagne. Ils sont parvenus à reconstruire en trois dimensions des bâtiments et autres édifices historiques, grâce à des drones. Selon le site Sciences et Avenir, cette technologie allie la reconstruction 3D réalisée avec des photos, la représentation virtuelle et le vol sans pilote de véhicules aériens. Avec pour effet d’automatiser la modélisation, de limiter l’intervention humaine et de réduire le coût de la «scannerisation». En effet, les drones sont facilement dirigeables et permettent de scanner un édifice en quelques heures seulement, grâce à des caméras stéréoscopiques et des lasers de mesure.

 

 

 

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