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Nº 2871 du vendredi 16 novembre 2012

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Table ronde à Maarab. «Les chrétiens d’Orient doivent être protégés par les lois de leurs pays»

Le Bureau d’information et de communication des Forces libanaises (FL) a organisé à Maarab, une table ronde sur le thème de L’Exhortation apostolique pour le Moyen-Orient et le soutien de la dignité humaine. Les divers intervenants sont arrivés à la conclusion suivante: il faut appuyer les révolutions des populations arabes et les chrétiens d’Orient doivent être protégés par les lois de leurs pays.
 

C’est à l’initiative du Bureau d’information et de communication des FL, que ce débat dirigé par Antoine Mrad et introduit par Melhem Riachi a eu lieu. Dans son allocution, Samir Geagea a affirmé que «celui qui vit et croit en l’Exhortation apostolique ne peut, en aucune façon, soutenir le régime du président syrien Bachar el-Assad, ni s’allier avec les dictateurs et les personnes qui se servent de la violence et de l’assassinat politique, ni soutenir l’axe Samaha-Mamlouk». Poursuivant sur sa lancée, le leader des FL affirme «qu’on ne peut être avec l’Exhortation apostolique et accepter que certains monopolisent l’Etat et en fassent ce qu’ils veulent». Il a appelé les participants à établir une comparaison entre l’Exhortation apostolique et le document d’Al Azhar, reprenant à son compte cette phrase de l’Exhortation «les chrétiens et les musulmans se partagent la vie publique au Moyen-Orient» ajoutant que «les chrétiens du Moyen-Orient n’ont pas besoin de la protection d’un parti, d’un gouverneur ou d’un régime». Il a rejeté la théorie qui prétend que le conflit actuel qui secoue le monde arabe oppose les chiites et les sunnites et que les chrétiens n’ont rien à y voir, concluant que «tout groupe qui se situe en dehors des événements se place en dehors de l’Histoire».
L’évêque Boulos Rouhana a axé son intervention sur le thème de La dignité humaine dans le monde arabe: facteur d’unité. Le chercheur Mohammad Ali Mokalled a développé, de son côté,  l’idée de L’Exhortation apostolique: message contre la tyrannie. Daoud el Sayegh, le conseiller de l’ancien chef du gouvernement Saad Hariri, a centré son discours sur le thème Entre le Printemps arabe et les constantes du Vatican. Il a développé la position du pape Benoît XVI concernant le Printemps arabe, rappelant que toutes les composantes de la société sont des citoyens égaux. «C’est ce que nous espérons des nouveaux régimes qui vont être mis en place après le Printemps arabe, dit-il, conformément aux documents d’Al Azhar – documents publiés au début de l’année qui insistent, entre autres, sur le rôle des chrétiens dans le monde arabe- en Egypte et ceux des Frères musulmans en Syrie».
Le représentant de la Jamaa islamia, le député Imad Hout, a appelé à développer la culture de non-violence et a invité aussi à accepter les résultats des élections libres. Il a insisté sur la nécessité que toutes les composantes politiques, sectaires et ethniques dans les pays soient respectées, afin que la stabilité règne. Le monde arabe: des valeurs communes tel était le principal thème dont il a parlé disant que la citoyenneté est un droit pour tout être humain et notamment pour les chrétiens d’Orient, un droit que l’on gagne en étant actif. «C’est ce que nous attendons des chrétiens du Liban et d’Orient, dit-il, car ils sont les précurseurs de la Nahda arabe et un facteur essentiel du tissu social dans le monde arabe».
Les divers intervenants sont arrivés à la conclusion qu’il fallait soutenir les révolutions des populations arabes qui défendent leur liberté et les chrétiens d’Orient doivent être protégés par les lois de leurs pays et non pas par des régimes dictatoriaux.

Danièle Gerges


L’auditoire
Le député Atef Majdalani représentant l’ancien chef du gouvernement Saad Hariri, les députés Henri Hélou et Fadi Karam, l’ancien député Camille Ziadé et le secrétaire général du 14 mars Farès Souhaid.

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