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Nº 2887 du vendredi 8 mars 2013

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Immobilier. Faut-il acheter, vendre ou louer un appartement?

Les adages sont nombreux concernant le secteur de l’immobilier. Ne dit-on pas que «lorsque l’immobilier va, tout va en économie» et «qu’il faut acheter au bruit des bottes»? Pourtant, il est difficile dans l’état actuel du secteur au Liban de prendre une décision sans aucun risque. Faut-il acheter, vendre ou louer un appartement?
La Banque du Liban (BDL) a décidé de consacrer 60% des 2000 milliards de livres injectées sur le marché aux prêts logement. Sachant que les liquidités sont prêtées aux banques commerciales à un taux d’intérêt de 1%, à condition qu’elles accordent à leur tour à leur clientèle des crédits à un taux préférentiel dont le plafond a été fixé à 6%. L’effet de levier est relativement faible, ce qui pourrait constituer un stimulus à l’appétit des Libanais à avoir leur propre toit. Trois considérations majeures auraient sous-tendu la démarche de la Banque centrale d’accorder la plus grande part des prêts subventionnés au logement. Sa démarche viserait à donner un coup de pouce à la classe sociale moyenne, puisque le plafond de l’avance bancaire relative au logement par client est de 800 millions de livres. Par ailleurs, il s’agirait de préserver le momentum du secteur de l’immobilier, qui a constitué l’un des moteurs principaux de la croissance économique au cours des cinq dernières années. Dans le même temps, la Banque centrale chercherait à mettre le pays à l’abri d’une crise financière à l’instar de celle qu’ont connue les Etats-Unis et Dubaï et dont l’origine est la même: une distorsion du marché de l’immobilier. «Les prix des appartements sont désormais flexibles. L’acheteur peut prendre son temps pour choisir son produit. Il n’y a pas de raisons valables pour se précipiter d’autant que les prix des appartements ne devraient pas connaître de modifications, du moins dans les prochains mois», souligne l’expert en économie Ghazi Wazni. D’après lui, l’acheteur peut provisoirement recourir à la location en attendant de saisir la meilleure opportunité. L’expert estime qu’il y a eu une baisse des prix de l’immobilier entre 10% et 15% dans certaines régions. Ghazi Wazni insiste sur le fait que les prix des surfaces bâties sont proches sinon identiques à ceux qui étaient affichés en 2010. Il se réfère à titre indicatif au prix de vente du mètre carré sur le front de mer dans la capitale. «Dans cette location, des appartements sont proposés à la vente à un prix de 8000 $ le m2. Un prix qui ne figurait pas au palmarès des promoteurs immobiliers il y a quelque temps», poursuit-il. Il rappelle que le nombre des transactions en janvier 2013 a reculé de 15,4% par rapport au même mois un an auparavant.
«Je ne conseille jamais à mes clients de vendre un immobilier surtout au Liban sauf en cas de besoin du client de liquidités», déclare Raja Makarem, P.-D.G. de Ramco, une société d’intermédiation immobilière. Il affirme qu’il y a «une accalmie et non une correction des prix sur le marché domestique». Dans le sens où la courbe ascendante des prix de l’immobilier a pris sa vitesse de croisière raisonnable. Raja Makarem met l’accent sur le fait qu’il y a, même en période de prospérité, une marge de manœuvre de 15% pour les parties prenantes à la transaction immobilière. Cette marge de manœuvre est aujourd’hui sans doute en faveur de l’acheteur. «Soyez sûr que si vous êtes un client sérieux, le promoteur ne vous laissera pas partir sans acheter», conclut-il.

Liliane Mokbel

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