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Nº 3005 du vendredi 12 juin 2015

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Le cancer du poumon au Moyen-Orient. Un traitement prometteur et innovant

Les thérapies ciblées constituent la dernière découverte médicale pouvant améliorer de manière significative la santé du patient atteint du cancer du poumon. Le nouveau traitement, lancé récemment au Moyen-Orient, améliore la survie globale médiane pour atteindre 33 mois pour un type spécifique de cancer du poumon et assure une bien meilleure qualité de vie aux patients. Détails.

Le cancer du poumon affiche mondialement le taux de mortalité le plus élevé comparé aux autres cancers. C’est le cancer le plus commun dans le monde. Dans la région du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord, le nombre d’incidences du cancer du poumon est en augmentation, avec plus de 16 000 nouveaux cas diagnostiqués dont 79,9% d’hommes et 20,3% de femmes. La cigarette est la cause première de la plupart des cancers du poumon contribuant à près de 85% des cas.
Agée d’une soixantaine d’années, Sylvie est atteinte d’un cancer du poumon. «Je savais que la cigarette nuisait à la santé, mais je ne parvenais pas à l’arrêter, dit-elle. Lorsque le médecin m’a annoncé un cancer de poumon à la suite d’une radiographie du thorax, j’ai senti que j’allais m’évanouir. L’examen indiquait la présence d’une tumeur au poumon gauche. J’ai eu vraiment peur et j’ai tout de suite arrêté de fumer. Grâce aux traitements que j’ai subis et au soutien de mon entourage, je vais beaucoup mieux aujourd’hui. Mon seul regret c’est d’avoir fumé aussi longtemps».
 

Sensibiliser la région
Les données disponibles sur l’impact du cancer dans le monde arabe indiquent que les taux d’incidence augmentent en raison de plusieurs facteurs comme l’âge, l’occidentalisation des styles de vie et la croissance continue de la population, montrant que le problème du cancer n’est pas près d’être résolu. Malgré toutes les avancées dans la compréhension de la maladie et des méthodes de traitement, le taux de survie de plus de 5 ans dans la région est de 8% uniquement. Le cancer du poumon ne constitue pas une seule maladie. La forme la plus commune est le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC).
Même si les taux d’incidence et la mortalité du cancer du poumon sont plus bas dans le monde arabe qu’en Europe ou aux Etats-Unis, les chiffres dans la région sont à la hausse. Il existe un manque de sensibilisation à la maladie. Parmi les défis de la région, l’absence d’un programme d’arrêt du tabagisme, l’absence de programmes de dépistage du cancer du poumon et le manque d’études moléculaires. Les tumeurs du cancer du poumon se développent lorsque des cellules anormales tapissant les voies respiratoires à l’intérieur du tissu du poumon se divisent et croissent plus rapidement que les cellules normales. Les signes et les symptômes mettent du temps à apparaître. Ainsi, près de deux tiers des patients sont diagnostiqués à un stade avancé lorsque les taux de guérison sont très bas. «Contrairement à la chimiothérapie, les thérapies ciblées fournissent leur effet thérapeutique directement à la cellule du cancer et sont donc potentiellement moins nocives pour les cellules normales. Afin de pouvoir déterminer la meilleure forme de traitement pour les patients, nous recommandons l’utilisation du test R-EGF afin de mieux comprendre les mutations à l’intérieur de la cellule», soulignent les oncologues lors d’une session d’information sur les nouveaux procédés thérapeutiques organisée par Boehringer Ingelheim. Selon le Dr Arafat Tfayli, professeur adjoint de médecine clinique à l’Université américaine de Beyrouth, le cancer du poumon peut être divisé en plusieurs sous-types, ayant pour la plupart une cible qui peut être traitée. Il est donc essentiel d’utiliser des thérapies ciblées afin de personnaliser le traitement en fonction du patient et de ses besoins. Sur base de recherches d’essais effectués, le nouveau traitement signé Boehringer Ingelheim permet aux patients de parvenir à un contrôle prolongé de la maladie avec des effets secondaires minimes du moment où il cible les cellules cancéreuses et épargne la plupart des cellules saines.

NADA JUREIDINI

Les signes et les symptômes
Une toux chronique.
Une toux avec du sang.
Un essoufflement.
Une douleur à la poitrine, à l’épaule, au dos ou au bras.

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