Le Courant du futur et le Hezbollah ne sont pas parvenus, au cours de leur dernière réunion à Aïn el-Tiné, à ouvrir la moindre brèche dans les dossiers épineux de leur dialogue dont ceux de la crise gouvernementale et l’échéance présidentielle. Le discours traditionnel du président Saad Hariri à l’occasion du Ramadan a porté sur un aspect du dialogue, mais chacune des deux parties est restée sur sa position.
La persistance de la direction du Courant du futur à maintenir le dialogue avec le Hezbollah, tout en l’attaquant avant et après chaque réunion, surprend les cercles du 8 mars. La dureté des mots qu’a prononcés Hariri dans son discours contre le Hezbollah était-elle voulue en fonction du timing de la réunion de la délégation du Moustaqbal et du Hezb? Ils ont jeté un doute sur la sincérité de Hariri lui-même qui a subi personnellement un dommage en disant les choses et leur contraire.
Selon ces mêmes milieux, le président Hariri a dit ce qu’il voulait et a adressé des critiques publiques au Hezbollah suscitant des craintes sur le maintien du dialogue du Courant du futur et du Hezb et certains se sont interrogés sur l’efficacité de ce dialogue et ce qu’ont discuté les interlocuteurs au cours des quinze réunions qui ont eu lieu à Aïn el-Tiné.
La réponse donnée par ceux qui s’interrogent eux-mêmes sur l’opportunité du dialogue si ce n’est pour former un comité de sécurité ou un maillon du conflit entre les deux parties en fonction des développements qu’ils attendent dans les prochains jours, semaines ou mois sur les différents fronts régionaux à la lumière de la signature de l’accord du nucléaire entre l’Iran et les Etats-Unis sur lequel comptent plusieurs Etats pour faire bouger les outils de travail et remédier aux différentes crises régionales.
Chaouki Achkouti