Magazine Le Mensuel

Nº 2857 du vendredi 10 août 2012

Confidences Liban

Confidences Liban

La cellule de Rmaïleh
Les services de sécurité gardent le secret sur les enquêtes menées auprès des agents appartenant à la cellule de Rmaïleh. Certains d’entre eux sont en contact avec des milieux islamistes extrémistes qui leur fournissent les obus et les missiles. Ces derniers, selon l’enquête, n’ont aucun lien avec le réseau des agents d’Israël et ne dépendent pas d’al-Qaïda. Ils font partie des cellules extrémistes qui existent sur la scène libanaise, et sont en contact avec des groupes fondamentalistes mais ne dépendent pas de l’opposition syrienne. Seuls les hauts responsables libanais sont informés des résultats des enquêtes.

 

 

Sleiman pris pour cible
Les visiteurs de Baabda se disent étonnés des critiques adressées au président de la République par des personnalités politiques connues pour leur soutien au régime syrien, notamment après son discours de la fête de l’armée, considéré par l’un des ministres comme un tournant vers une nouvelle étape. Les milieux informés n’écartent pas la possibilité que ces critiques s’intensifient prouvant que les propos du chef de l’Etat ont déplu à des parties locales et régionales alors qu’ils ont été applaudis très fort dans tous les milieux populaires.

 

 

 

La diplomatie en cause                                                  
Le mouvement diplomatique fait du sur-place à cause des dissensions politiques, administratives et techniques. Le ministre des Affaires étrangères et des Emigrés, Adnan Mansour, n’a toujours pas réussi à le mettre au point. Outre les querelles politiques, confessionnelles et même communautaires, se pose le problème des nominations hors cadres. Les ambassadeurs du Liban en France, Washington, New York et Londres: Boutros Assaker, Antoine Chédid, Nawaf Salam et Inaam Osseirane, ainsi que Najla Riachi Assaker à Berne seront maintenus à leurs postes.

 

 

Sleiman en tournée à Jbeil
A la veille de l’Assomption, le 14 août, le chef de l’Etat entreprendra une visite d’inspection des projets dans la région de Jbeil. Il commencera sa tournée à Jbeil même où il posera la première pierre au club sportif qui porte son nom avant d’inspecter les travaux d’élargissement de la chaussée qui relie la côte à la montagne, de Okeibi à Kartaba, Laklouk, Ehmej, Anaya puis Mayfouk et redescend jusqu’à Jbeil en passant par les villages dans lesquels des projets vitaux sont en cours. Le président Sleiman attache une grande importance à cette tournée pour encourager les entrepreneurs à accélérer les travaux.

Mikati à La Mecque
Le Premier ministre, Najib Mikati représentera le Liban au sommet auquel a convié le roi Abdallah ben Abdel Aziz à la Mecque à la mi-août. Au programme, l’initiative de paix au Moyen-Orient, initiée par le roi Abdallah et lancée au Liban en 2002, le dialogue des religions annoncé, il y a deux ans au cours d’une Assemblée générale à laquelle le président Sleiman avait participée, et enfin la crise syrienne. Le royaume avait souhaité la présence personnelle du président de la République libanaise, seul président chrétien, ce qui représente un symbole fort. Mais le président Sleiman est engagé à la même date dans le dialogue qu’il ne voulait pas retarder, les contacts ayant abouti à ramener tous les partis libanais à se retrouver autour de la table.

 

 

 

J’y suis, j’y reste
Tel est le slogan du gouvernement Mikati, a répété l’un des ministres qui précise qu’un changement dans les circonstances actuelles et notamment à l’ombre de la crise syrienne, n’est dans l’intérêt de personne. Des proches du Bloc du Changement et de la Réforme affirment que le gouvernement reste et que les récents incidents provoqués par la grève des journaliers qui ont provoqué une dissension entre le président Berry et le général Aoun ont été dissipés. Des contacts sont établis actuellement en vue d’organiser une rencontre entre les deux hommes chez le médiateur Sleiman Frangié à Rabié.

 

 

Raï à Akkar
A la veille de sa visite au Akkar, le patriarche maronite a eu un entretien téléphonique avec le président Saad Hariri pour un tour d’horizon sur la situation en général et sur celle du Akkar. Des tracts placés à l’intérieur des livres de prières dans l’église critiquaient les chrétiens et les appelaient à quitter la région. Les rumeurs accusent des personnalités connues qui font actuellement l’objet d’un contrôle sérieux avant d’être arrêtées. Les forces de sécurité ont pris des précautions exceptionnelles en préparatifs de la visite du patriarche du 13 au 15 du mois courant. Le député Khaled Zahramane a annoncé que le Courant du futur organisera en l’honneur de Raï un Iftar rassembleur pour prouver que les chrétiens et les musulmans coopèrent au succès de la visite.

 

 

 

 

 

 

 

Les demandes du TSL
Un responsable du Tribunal international spécial pour le Liban chargé de l’affaire Hariri, en visite au Liban, a rencontré des responsables libanais avec lesquels il s’est entretenu de sujets concernant le cadre de son action. Il leur a précisé que les enquêtes étaient en cours en attendant que le Tribunal fixe la date de sa réunion, ce qu’il n’a toujours pas fait même si certaines parties politiques en annonçaient l’ouverture en mars 2013. Le responsable en question a présenté certaines demandes à ses correspondants libanais, dont les empreintes de quelques personnes parmi lesquelles celles d’un proche d’une autorité politique dont le nom n’a pas été divulgué pour les besoins de l’enquête.

 

 

 

 

 

Un législatif au chômage
En dépit des appels du président de la Chambre, Nabih Berry, aux présidents et membres des commissions, à dynamiser leurs efforts, la législation a été défaillante l’année dernière. Certaines commissions ont chômé, telles celles de l’Environnement, de l’Education, de l’Agriculture, du Tourisme, des Affaires étrangères, des Déplacés, de la Femme et de l’Enfant, de la Technologie de l’Information, du Sport et même de l’Economie. Ainsi la dernière réunion de la Commission de l’Environnement, présidée par Akram Chehayeb remonte à février dernier, celle de l’Education et de l’Enseignement supérieur que préside Bahia Hariri, s’est réunie à trois reprises à ce jour. Quant à la Commission de l’Agriculture et du Tourisme, elle n’a jamais accompagné l’activité ministérielle. La Commission des Affaires étrangères, malgré tous les développements actuels, n’a tenu que quatre séances. Cette paresse du législatif est encore plus évidente dans les autres commissions. La force de l’institution législative tient aux Commissions des Finances, des Travaux publics, de l’Administration, de la Santé, de la Défense de l’Information, des droits de l’homme qui, pour certaines, se sont réunies 10 fois par mois. A savoir que les 128 députés sont répartis sur 16 commissions principales comprenant chacune plus de 10 membres en fonction des spécialisations supposées se réunir toutes les semaines et coopérer avec les ministères compétents.

Des préparatifs mais pas la guerre
Un expert de la sécurité considère que le nouveau déploiement israélien d’un système de contrôle sur sa frontière avec le Liban est inspiré par les manœuvres tactiques et stratégiques de la Résistance libanaise des deux côtés de la frontière. Les systèmes de contrôle sophistiqués et de prévention sur la frontière du Sud ne signifient cependant pas l’imminence d’une guerre, mais une planification israélienne préventive. Des unités de la Résistance pourraient ouvrir des axes de guerre en infiltrant les frontières en direction de la Galilée palestinienne occupée. Une source israélienne, dit-on, aurait déclaré que ces organisations sont les plus développées au monde. Elles dotent les caméras d’équipements radars permettant de tirer mécaniquement. Ce même expert a souligné le tapage médiatique des analystes qui ont envahi Israël après l’installation d’une station aéronautique de diffusion de documentaires (le 27 juillet dernier) relatifs à la prise en otage de deux soldats israéliens, réalisée le 12 juillet 2006. A la quasi unanimité, les milieux de l’élite israélienne ont prix ceci pour un message voulant dire que les résistants étaient prêts à infiltrer la ligne frontalière comme ils l’avaient fait en 2006. Des sources israéliennes ont confirmé l’équipement de la Résistance de cinq divisions des forces spéciales, chacune de la dimension d’un bataillon de commandos dont la mission est d’envahir une partie de la Galilée jusqu’à l’explosion d’une guerre avec Israël. Ces hommes ont étudié leur mission et se sont exercés jusqu’au moindre détail afin de bien connaître la région pour la dominer.

 

Un haltérophile handicapé
Depuis l’affaire Zakaria Singer, Tariq Jdidé bouillonne. Le jeune homme s’est brûlé dans un bureau du Courant du futur. Champion en haltérophilie, il avait participé aux confrontations du 6 mai 2008. Touché à la jambe, il s’était vu promettre par le président Hariri de le faire soigner, mais les responsables locaux ont ignoré cet engagement. La famille Singer, dit-on, accuse des partisans de Hariri d’avoir plongé son fils dans la drogue alors qu’il se faisait soigner au point de perdre sa forme musculaire. Certains sympathisants de Singer sont connus des boutiquiers et des commerçants de Tariq Jdidé qu’ils volent et rançonnent. Ils disent que Singer avait menacé de se brûler s’il n’était pas soigné et qu’il l’a fait la semaine dernière en brûlant 40% de son corps. Toujours hospitalisé, son état est grave. Ses amis ne croient pas au lien entre ce drame et ce qui a été rapporté sur les difficultés financières de l’ancien Premier ministre. La blessure de Singer est ancienne, disent-ils. Une source du Courant du futur répond aux compagnons de Singer que le président Hariri a fait plus que son devoir et que ceux qui ont des revendications s’adressent à la justice.

Le rôle accru de Joumblatt
Dans la majorité libanaise, on parle d’un rôle accru de Walid Joumblatt dans la rébellion syrienne. Ainsi des Wahhabites, des Syriens, des Arabes et des étrangers arriveraient au Chouf, via l’AIB, d’où ils poursuivent leur périple jusqu’à la  proximité de la frontière libano-syrienne. Les mêmes sources précisent que ces éléments sont conduits par les partisans de Walid Joumblatt vers la Békaa-Ouest, à travers le Barouk. Ils se répartissent dans les villages sunnites proches de Chtaura, principalement à Saadnayel. A partir de là, certains se rendent du côté de Qaa à l’extrémité du nord de la Békaa, alors que d’autres s’installent à Ersal au nord-est de Baalbeck. Mais la majorité assure que les dispositions militaires prises par l’armée syrienne, après l’explosion du bureau de la sécurité nationale à Damas le 18 juillet dernier empêchent tout élément armé et tout équipement militaire de passer en Syrie.

Les calculs de Michel Aoun
Aux propos selon lesquels un intérêt électoral le lie à son partenaire chiite pour les sièges de Jezzine, Baabda et Jbeil, où les votes chiites pèsent lourd, le chef du Bloc du Changement et de la Réforme, Michel Aoun, affirme qu’il ne fait aucun calcul électoral et préfère prouver sa propre force et sa véritable dimension politique même si le nombre de députés de son bloc devait être réduit.

 

Les islamistes vs le Courant du futur
Les forces chrétiennes du 14 mars craignent l’influence des courants islamistes sur la scène sunnite. Cela se traduirait par un élargissement de leur assise électorale au détriment du Courant du futur dont ils grignoteraient une part parlementaire. Dans ce cas, le Courant du futur s’accrocherait encore plus aux députés chrétiens de son bloc.   

 

Un ministre intraitable
Un député, membre du Hezbollah, est intervenu auprès du ministère de l’Intérieur et des Affaires municipales pour régler le problème des scooters contrevenants, désormais menacés de destruction par le ministère concerné. Le même député a demandé aux motocyclistes qui ont sollicité son aide de régulariser leur situation car le ministre Charbel se montre intraitable.

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