L’ONG Global Footprint Network (GFN) vient de tirer la sonnette d’alarme. En 2012, seuls 234 jours auront été nécessaires à l’Humanité pour consommer toutes les ressources naturelles produites par la Terre en un an. Explications.
Le 22 août reste une date fatidique pour la planète. Ce jour-là, le Global overshoot day, alias, pour les francophones, le jour du dépassement, a été atteint. Qu’est-ce que cela signifie? Tout simplement que l’Humanité a déjà consommé, à cette date, toutes les ressources naturelles produites par la Terre en une année. Pour l’ONG Global Footprint Network, qui mesure depuis 2003 l’empreinte écologique, «l’heure du bilan a sonné». Car cet épuisement des ressources naturelles, aussi tôt dans l’année, intervient avec 36 jours d’avance par rapport à 2011. Visiblement, et selon les données de l’ONG, chaque année, la planète épuise son quota de ressources de plus en plus tôt. Pour mémoire, la limite a été atteinte un 1er novembre en 2000…
Conclusion de l’ONG Global Footprint Network, qui peaufine de plus en plus ses analyses: une seule planète n’est désormais plus suffisante pour subvenir aux besoins des quelque 7 milliards d’hommes et de femmes présents sur Terre. Insuffisante également pour absorber tous les déchets produits. Selon le rapport publié par GFN, les besoins de l’humanité dépassent aujourd’hui de 50% les ressources réellement disponibles. Des ressources qui ont chuté de moitié depuis 1961.
Autre information intéressante apportée par le rapport de GFN, celle sur les pays responsables de la dette. Sur 149 pays observés, 60 sont responsables. A titre d’exemple, le petit Etat du Qatar affiche une consommation de 11,68 hag/habitant, dépassant le Koweït et les Emirats arabes unis. Ce mauvais score signifie que l’émirat aurait besoin, à lui seul, de 5 planètes pour absorber sa production de CO2 ! Peut-être serait-il temps, avant qu’il ne soit trop tard, de penser enfin à des mesures concrètes pour stopper cette catastrophe.
Plus d’infos sur http://www.footprintnetwork.org/en/index.php/GFN/
Les mauvais élèves de l’empreinte écologique
L’empreinte écologique se mesure en hectare global par habitant (Hag), en comparant la biocapacité de chaque pays et sa consommation réelle.
Pour 2008, GFN a établi une carte de l’empreinte écologique par pays. Sans grande surprise, les mauvais élèves en tête du palmarès se situaient en Amérique du Nord, avec une empreinte de 5 à 8. L’Europe occidentale et la Russie suivent avec une moyenne de 3 à 5. En 2008 (les données pour les années suivantes ne sont pas encore traitées), l’empreinte écologique de l’humanité s’élevait à 2,7 hag par habitant pour une capacité limite de 1,8 hag/hab.
Le chiffre de la semaine
19817 espèces animales et végétales sont en train de disparaître de la surface de la Terre, selon le rapport de 2012 sur l’état de la planète, mené par Global Footprint Network et WWF.
A savoir qu’entre 1970 et 2008, la biodiversité a régressé de 30% à l’échelle de la planète.
A quand une mer propre ?
Peu de Libanais persistaient encore à penser que la Grande Bleue qui borde leur littoral était propre. Désormais, c’est une certitude, avec l’étude livrée par GreenPeace Lebanon la semaine dernière. Les conclusions figurant dans Lebanon’s Toxic Waste: An overview of coastal pollution: threats, problems and solutions, sont affolantes. Chrome, bisphénol A (désormais interdit dans de nombreux contenants, comme les biberons pour bébé), phtalates, mais aussi des taux alarmants d’urine, autant de substances peu ragoûtantes qui figurent dans ces eaux tant prisées par les Libanais en cette période de chaleur. La faute aux déchets, mais aussi aux eaux usées déversées sans traitement dans la Méditerranée. A quand une politique réelle dans ce domaine pour une eau plus propre ?
Encadré mail lecteurs
Les deux commandements de la semaine
En voiture en montagne, mes mégots je ne jetterai pas par la fenêtre pour ne pas provoquer d’incendie de forêt.
Les emballages et produits jetables j’éviterai en faisant mes courses, pour générer moins de déchets.