Des révélations faites par l’ancien chef des services de renseignements de Mouammar Kadhafi auraient indiqué que l’imam Moussa Sadr, votre père Mohammad Yaacoub et leur compagnon Abbas Badreddine, ont été remis à Abou Nidal qui a reçu l’ordre de les éliminer…
Malheureusement, rien dans cette histoire n’est sûr. Ces informations ne sont pas nouvelles. Nous connaissons, depuis le début, les tentatives de faire porter cette affaire à Abou Nidal et à d’autres, en laissant le régime de Kadhafi en dehors. Nous avons, d’ailleurs, reçu il y a quelque temps, des informations diffusées par des responsables du régime Kadhafi afin d’occulter la vérité.
Une commission libanaise a été chargée d’élucider l’affaire…
Il est apparu que nos premiers avertissements étaient pertinents. Aujourd’hui, il y a un presque un aveu de l’Etat que, quelque part, il n’a pas su œuvrer pour découvrir la vérité, et qu’il n’a pas réussi à obtenir des résultats palpables. Le temps qui s’est écoulé entre le début de la révolution en Libye et la chute de Kadhafi avant la décision d’agir de l’Etat nous pousse à poser des questions sur la façon de traiter cette affaire, qui passe du stade de l’atermoiement à celui de complot.
N’avez-vous pas entrepris des démarches parallèles à celles de l’Etat?
Nous avons entamé les premières démarches, mais nous avons remarqué que cela provoquait la gêne chez certains qui, peut-être, ne voulaient pas que d’autres travaillent à leur place. Ils nous ont mis les bâtons dans les roues. Nous attendons encore que la lumière soit faite autour de cette affaire.
Arlette Kassas