Jordanie
Pertes de production à 3 milliards
L’Institut de la finance internationale (IIF) a chiffré les pertes de production de l’économie jordanienne en raison des violences dans la région à un milliard de dollars en 2011 et 3 milliards en 2012, soit respectivement l’équivalent de 3,4% du PIB en 2011 et 9,5% du PIB en 2012. L’organisation a estimé que selon un scénario de stabilité dans la région, la croissance économique réelle du royaume hachémite aurait représenté 4,5% en 2011 et 5,5% en 2012, alors qu’effectivement la croissance économique a enregistré un taux inférieur à 3%. Parallèlement, le rapport a souligné que l’arrêt de l’acheminement de gaz à partir de l’Egypte en raison des violences dans la région a significativement alourdi la facture d’importation.
Libye
Les misères du secteur bancaire
Selon le Fonds monétaire international (FMI), la promulgation d’une loi en Libye qui prohibe le paiement de taux d’intérêt en l’absence d’entités institutionnelles dédiées à la supervision de l’application de la charia poserait des risques à son secteur financier et saborderait les efforts de diversification de l’économie. Le FMI a considéré que l’environnement des affaires serait ainsi moins favorable au métier de l’intermédiation financière et gênant pour le secteur privé dans le sens de l’investissement et la création d’emplois. L’organisation a ajouté que l’interdiction de versement de taux d’intérêt réduirait l’accès au crédit pour les start-up, les entrepreneurs et les PME, et rendrait le secteur bancaire vulnérable à une détérioration de la qualité de ses avoirs. Le FMI a souligné que la progression du nombre d’entités dispensant des produits et services financiers en parallèle au système bancaire formel devrait saper les fondements de la politique étatique et accroître la stabilité financière et la performance macroéconomique.