Le poste des dépenses d’investissement du secteur de l’énergie a représenté deux milliards de dollars (sans comptabiliser les intérêts) entre 1992 et 2012. La grande partie de ces dépenses ont été effectuées entre 1992 et 2000. Cette année est celle de la promulgation de la loi sur la privatisation. Les dépenses d’investissement comprennent celles se rapportant au renforcement des capacités de production des centrales électriques, l’extension des réseaux de transport et de distribution, ainsi que l’installation de transformateurs dans les cités et villages où cet équipement fait défaut. Le comble est que certains villages du Akkar viennent de bénéficier du courant électrique. Un fait qui n’a pas manqué de réjouir les villageois qui ont célébré l’événement, mais qui a, d’un autre côté, consacré la disparité et l’inégalité au niveau du développement entre les régions.
Travaux publics
2 200 projets impayés
La non-approbation d’une loi de finance depuis 2005 a certainement des retombées sociales et économiques dramatiques. Depuis 2006, les gouvernements
successifs ont dépensé sur base de la règle de la 12e provisoire. Mais vu
l’inflation et l’augmentation de la cherté de vie, il a fallu que l’Exécutif ait recours à la motion «d’urgence du projet» et/ou «la nécessité de la continuité de l’activité de l’établissement public». A la lumière de l’expiration des délais butoir pour
l’utilisation des avances du Trésor
approuvées pour les années 2011 et 2012 par le Parlement, qui s’élèveraient à 460 milliards de livres, le ministère des Finances s’est abstenu de signer des ordres de paiement. Parmi les agents
économiques visés par cette position figurent, entre autres, les entrepreneurs de travaux publics. Les rémunérations des maîtres d’ouvrage de 2 200 projets de
travaux publics sont bloquées.