La Banque libano-française est consciente de l’enjeu d’une politique de responsabilité sociale. Tania Rizk, directrice de la communication du groupe BLF, en décrypte tous les enjeux pour Magazine.
«La responsabilité sociale est devenue indispensable pour toute entreprise, car il existe une réelle demande d’un comportement éthique et de bonne gouvernance de la part de toutes les parties prenantes», estime Tania Rizk.
De fait, à la BLF, on prend le concept de RSE très au sérieux. Depuis plusieurs années, le groupe a mis en place une stratégie basée sur quatre piliers essentiels: le marché (market place), les employés (workplace), la communauté (community) et l’environnement (environment).
Preuve encore de cet engagement, la sélection de la BLF en 2003 par Libnor, alias la Lebanese Standards Institution, rattachée au ministère de l’Industrie, et de l’Agence suédoise pour le développement pour bénéficier d’une mission de conseil visant à déployer la RSE de la banque selon le ISO26000, une norme internationale de référence en matière de RSE. «Dans ce cadre, nous analysons notre politique de responsabilité, à travers un ‘gap analysis’ et des questionnaires très précis, afin d’améliorer ce que nous faisons déjà et de mettre en place notre plan d’action», explique Tania Rizk.
RSE «Market place»: en 2013, la BLF a poursuivi sa stratégie réussie de relations clients qui lui avait valu 94% de taux de satisfaction du client selon Ipsos. Pour initier les 18-25 ans au monde du travail, la BLF a organisé de nombreuses conférences dans des universités et des journées portes ouvertes dans ses agences. Visant les 0-14 ans, la BLF s’est joint à Mini Studio pour leur proposer une séquence de calcul éducative au cours des émissions sur la chaîne MTV.
La BLF encourage également l’entrepreneuriat en soutenant plusieurs pépinières d’entreprises et événements, comme Horeca, Berytech, Bader, ou encore le Biat au Liban-Nord.
RSE «Workplace»: les collaborateurs de la BLF figurent eux aussi au cœur de la stratégie de RSE. «Nous sommes très vigilants concernant l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle», indique Tania Rizk, «avec, par exemple, la mise en place d’un horaire spécial pour les mères d’enfants». Les employés du groupe se sont vu également proposer plus de 29 000 heures de formation interne ou externe en 2013, quelque 359 conférences, ainsi que des séminaires d’intégration pour les jeunes recrues. Autre constat remarquable, la BLF compte dans ses rangs plus de 52% de femmes, et nombre d’entre elles accèdent facilement à des postes de responsabilité. Les employés bénéficient aussi de véhicules d’information dont un site Intranet depuis plus de dix ans, qui leur permet d’être au fait et de participer à toutes les initiatives de la banque.
RSE «Community»: plus visible pour le grand public, l’action de la BLF transparaît via quelque 300 projets soutenus en 2013, dans la ligne de son slogan «Partenaire de vos ambitions». «Pour la première fois, en 2013, nous avons scellé un partenariat annuel avec Kunhadi, qui a impliqué tous les acteurs de la BLF», souligne Tania Rizk. «Ce partenariat nous permet d’accompagner l’association, via le volontariat de nos employés, la sensibilisation en interne et externe, mais aussi la mise en place de projets comme la Taxi Night et le parrainage de quarante conférences sur les dangers de la route dans des écoles…». En parallèle, la BLF continue de soutenir, entre autres, la Fondation arabe pour l’image, le musée Mouawad, le Beirut Art Center, l’Institut français avec les Rencontres de la Résidence des Pins…
L’association Help Lebanon, soutenue par la Banque libano-française depuis 2005, a poursuivi son action de rénovation du patrimoine à Furn el-Chebbak, à Hay el-Kanayess, en 2013, où elle a contribué à redynamiser le tissu socioéconomique, comme elle l’avait fait dans plusieurs régions dont Mar Mikhael ou Hadath. Et en 2014, c’est Mina, à Tripoli qui en bénéficiera.
RSE «Environnement»: l’environnement figure au cœur de la RSE de la banque. En 2010, la BLF a été la première banque à lancer une carte en matériau écologique, la EarthCard, en partenariat avec le Pnud-Liban et elle reverse une partie des revenus de cette carte pour financer des projets environnementaux. Par ailleurs, elle a signé un partenariat avec l’IFC, un des bras de la Banque mondiale, pour offrir des sessions à ses clients et leur apprendre comment mettre en place une politique d’économie d’énergie et de préservation de l’environnement dans leurs métiers. La banque a également raflé 30% du marché des chauffe-eau solaires, soutenu plusieurs projets «verts» dans le pays (Jabal Moussa, Jouzour Loubnan, Blue Gold…), sans compter que ses employés ont eux-mêmes recyclé quelque 225 tonnes de papiers équivalent à 3 825 arbres.
Jenny Saleh