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Nº 2981 du vendredi 26 décembre 2014

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Serge Toursarkissian, député du Futur: «Un président? Pas nécessairement»

Aurons-nous un président en 2015?
Pas nécessairement. Mon souhait serait que les quatre grands partis politiques se réunissent et prennent ensemble la décision historique d’élire un président «Made in Lebanon». Une telle décision est encore possible et nous pouvons la prendre si tous ces partis se mettaient d’accord. Il n’est pas impératif que la décision vienne de l’extérieur. De toute manière si tel est le cas, cela prendra encore beaucoup de temps.

Qu’en est-il du Tribunal spécial pour le Liban?
Son action commence à porter des fruits, surtout avec le témoignage de Marwan Hamadé. Cela va continuer avec les autres également. Le chemin de la justice est long, mais il finira par aboutir. La lumière des justes ne s’éteindra jamais.

Aurons-nous une nouvelle loi électorale en 2015?
Jusqu’à présent, nous avons deux propositions de lois électorales: celle du président Nabih Berry et la nôtre. Il existe des différences minimes entre ces deux lois. Si nous arrivons à trouver un terrain d’entente, nous aurons une nouvelle loi, la loi mixte, que nous sommes en train d’étudier actuellement. Quant à la loi orthodoxe, elle n’est plus à l’ordre du jour puisque le président Berry n’en veut plus.

Comment voyez-vous la situation sur le plan sécuritaire en 2015?
Il existe une entente entre l’armée et les hommes politiques pour garder Daech aux frontières, jamais à l’intérieur. La situation continuera dans le même esprit, d’où l’importance d’élire un président. Lorsqu’on le réclame, ce n’est pas seulement pour la personne du président, mais pour l’entente nationale qu’il représente et qui dépasse sa personne.

Les Libanais pourront-ils profiter du pétrole et du gaz en 2015?
Avec la baisse du prix du pétrole, je ne sais pas s’il sera lucratif d’extraire le gaz et le pétrole. Il faut attendre de voir comment la situation va évoluer. Mais la baisse du prix du baril profite largement au ministère des Finances qui, sans aucun effort de sa part, fera de très grandes économies et entraînera une large baisse dans le budget des dépenses de l’essence et du fuel qui compte jusqu’au tiers du budget national. 

Interview recueillie par Joëlle Seif

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