10 mois déjà sans président. Que font les instances de la communauté maronite? Pourquoi faire assumer aux leaders maronites la responsabilité de ce vide?
Les instances maronites font ce qu’elles peuvent. Nous avons entrepris, dès les premiers jours, des contacts avec les principaux concernés en les pressant de trouver une solution. La question traîne depuis de longs mois. En ce qui concerne leur responsabilité, les maronites l’assument du fait qu’ils sont les premiers concernés. Ils nous ont donné dix mois pour trouver une issue. Nous n’avons pas encore réussi.
Le blocage est-il purement interne?
Cette affaire était interne, nationale certes, et tout le monde est d’accord pour donner le temps aux maronites de s’entendre et de traiter la question. Dorénavant, celle-ci sera plus générale, et ce ne seront plus les seuls maronites qui chercheront une issue. D’ici peu, la question ne sera plus interne.
Les dialogues en cours aboutiront-ils?
Le dialogue entre le Hezbollah et le Futur porte sur plus d’un sujet, dont la présidentielle. Mais on attend surtout les résultats de celui entamé entre le CPL et les FL. Ce dialogue a déjà abouti à des points positifs. Toutefois, la question présidentielle reste latente. Les instances internationales veulent un président maronite dans l’intérêt de tous les chrétiens d’Orient. Peu leur importe le nom de l’élu. A nous de trouver un président. Le temps manque et le compte à rebours a commencé. Si nous n’arrivons pas à élire un président, une solution internationale à l’instar de celle de 2008 serait appliquée.
Arlette Kassas