Citoyenneté, libanité, société civile: il s’agit des thèmes principaux et récurrents qui ont marqué la cérémonie d’inauguration de l’éclairage de l’entrée du chef-lieu du Liban-Nord, Tripoli.
Cette initiative a été menée par l’ONG Madaniyoun li Trablous (Civils pour Tripoli), chapeautée par Haïtham Chalak et exécutée en coopération avec la municipalité de la ville et la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Tripoli (CCIAT), ainsi qu’avec le soutien de plusieurs ONG dont principalement l’Association pour la sauvegarde du patrimoine de Tripoli (ASPT), conduite par le professeur Joumana Chahal Timery, qui a mobilisé les ONG franco-libanaises, les entreprises et les amis de l’association à Paris, ainsi que l’association Energis Libani, présidée par l’ingénieur Jihad Féghali.
Madaniyoun li Trablous n’a pas fait les choses à moitié. Elle a souhaité que la première pierre dans son parcours soit celle de l’éclairage de l’entrée de Tripoli afin de donner à ses visiteurs le ton d’une ville accueillante et en voie de développement, effaçant de la mémoire collective l’image donnée dans la presse d’une ville théâtre de violence en continu. L’ONG a opté pour les constructions écologiques en alimentant en énergie renouvelable les poteaux électriques de l’entrée de Tripoli grâce à des panneaux photovoltaïques. Lors de la cérémonie de lancement du projet, tous les intervenants ont insisté sur un changement au Liban qui passerait par la société civile au-delà des logiques des partis qui mettent en danger ce beau et attachant pays.
Le prochain projet de Madaniyoun li Trablous serait celui de l’éclairage des feux de la circulation par l’énergie solaire. Dans un élan de solidarité, le président de la CCIAT, Toufic Daboussi, a annoncé que dans la foulée de l’initiative de Madaniyoun li Trablous, la chambre lance un projet d’installation de panneaux photovoltaïques qu’abriterait le toit de ses locaux. Il aura pour objectif la production d’énergie pour l’alimentation en courant électrique des avenues au nord et à l’ouest du siège de la CCIAT.
Liliane Mokbel
Energis Libani et ASPT
Energis Libani est une dynamique matricielle fédérant des associations et actions ciblées. Elle a pour objectif de préserver l’exception libanaise, par la culture du dialogue et le soutien des instants d’éveil. Cette ONG travaille depuis des décennies à promouvoir l’esprit du Liban. Des conférences sur l’histoire du pays et les dangers qui le guettent, données dans les années 76-80 dans diverses universités et grandes écoles à Lyon, Paris, et Lille lui ont valu la médaille des étudiants étrangers en France décernée par la préfecture du Rhône. Elle instaure et célèbre «les journées du Liban» à l’Insead (Fontainebleau) en 1987 et obtient la médaille du Sénat en 1998 pour le sens de la responsabilité sociale du citoyen et de ses entreprises.
L’ASPT est une association culturelle française, née en avril 2009, à but non lucratif, apolitique et non confessionnelle, dont les objectifs consistent à faire connaître et promouvoir par des activités culturelles, diverses et variées, les patrimoines matériel et immatériel de la ville de Tripoli au Liban, en France comme à l’étranger, en plus d’actions de développement et de projets visant à sensibiliser la société libanaise et étrangère à la sauvegarde du patrimoine.