Selon la compagnie d’assurances Arope Insurance, les Libanais se préoccupent de plus en plus de préparer leur avenir tout en garantissant le présent. Le point avec Fateh Bekdache, vice-président et directeur général d’Arope Insurance.
Comment se porte le segment Vie?
La demande pour cette catégorie de produits est en hausse, surtout avec le progrès technologique et la haute connectivité du public qui devient de plus en plus soucieux de sa santé, sa protection financière et son avenir. Aujourd’hui, l’assurance santé et épargne devient indispensable même avec la couverture partielle de la CNSS, et ceci se reflète par le nombre de polices émises cette année par rapport à la même période de 2014 avec un taux de croissance excédant 16%.
Les Libanais sont-ils soucieux de préparer leur retraite?
Certainement. Aujourd’hui, les gens sont plus conscients que le «petit cochon-tirelire» ne suffit plus et que la qualité des services de nos jours sollicite des coûts supérieurs à ceux des générations précédentes. Il s’agit aussi de plans d’investissement très attractifs et à fonds récupérable. Un petit versement mensuel leur offre un avenir plus sûr.
Quels nouveaux produits leur proposez-vous?
Une panoplie de produits est conçue à notre clientèle pour répondre à ses besoins et aspirations afin de lui garantir un présent et un avenir sécurisés. Ta3leem est un plan d’investissement et d’épargne doté d’une assurance-vie, destiné à aider les parents à épargner pour l’éducation universitaire de leur(s) enfant(s), avec un rendement annuel minimal avantageux garanti sur une période de trois ans, avec l’option d’une rentabilité supérieure. Arope a pu, durant les huit dernières années, offrir constamment, un taux réel supérieur au taux garanti. Par exemple, en 2014, le taux garanti était de 4% bien que le taux réel se soit élevé à 4.75%; en 2013, de 4% à 5% en 2012, de 4% à 5.1% et 2011 de 5% à 6% consécutivement.
Arope Open Life (AOL) est un plan de retraite complet qui assure une protection, ainsi qu’un investissement intelligent à toute personne cherchant à savourer une retraite sans souci financier.
Arope vient de lancer exclusivement Allô… Hayete, sa nouvelle innovation en matière d’assurance, en coopération avec alfa et touch. Il s’agit d’un plan de micro-assurance disponible uniquement par SMS gratuit envoyé au 1319, offert à toute personne âgée de 18 à 60 ans ayant une ligne mobile fixe ou prépayée, désirant bénéficier d’une assurance-vie de l’ordre de 5 000 000 de livres libanaises couvrant le décès à la suite d’une maladie, d’un accident ou de la guerre passive/terrorisme, et ce à un coût fixe pour tous les âges s’élevant à 3 dollars par mois.
Comment vous distinguez-vous de la concurrence?
Arope mise tout sur son service clientèle et investit inlassablement dans le but de garantir une expérience unique pour chaque client. Elle se distingue par ses 41 ans d’expertise, mais aussi parce qu’elle est membre du groupe Blom Bank. Sans oublier notre centre d’appel disponible 24/24 et 7/7, des branches partout au Liban et des équipes bien formées, veillant toujours à la satisfaction de nos clients. Afin de répondre aux nouvelles exigences du marché, Arope était parmi les premières à avoir lancé son application mobile multifonction en 2012, pour ensuite proposer la première carte de crédit Signature pour le secteur de l’assurance au Liban en collaboration avec Visa en 2014. A présent, nous remarquons bien que certaines compagnies cherchent à baisser leurs prix en dépit de leur service, tablant sur la sensibilité du public envers la différence des primes d’assurance. Pourtant, à Arope, nous croyons fortement que le public est plus sensible à la qualité du service rendu et à la fiabilité de son assureur, surtout en cas de sinistre. En fin de compte, l’assureur n’est pas là seulement pour les beaux jours.
Quels sont les enjeux du secteur de la santé?
L’inflation galopante est l’un des facteurs qui affectent le plus l’assurance santé au Liban. L’absence d’une carte de santé favorise la prolifération des centres médicaux d’une façon chaotique. Le secteur privé, dans le but de préserver un service de qualité et de haut niveau, se retrouve alors obligé de hausser ses prix. La présence d’environ 2 millions de réfugiés au Liban, couverts par le ministère de la Santé, pèse lourdement sur le secteur et l’économie en général. Sans oublier les lacunes de la CNSS et celles des caisses mutuelles régies par le ministère de l’Agriculture. Tous ces facteurs déstabilisent le secteur de l’assurance santé et même le dégradent. Nous avons besoin d’une réforme radicale afin de mettre le secteur de la santé au sens large du terme sur la bonne voie.
Jenny Saleh