A la suite de l’affichage des résultats officiels des bureaux des amicales d’étudiants de l’Université Saint-Joseph (USJ), les réactions sont partagées. Certains confirment la victoire du 14 mars, d’autres, au contraire, certifient que c’est le 8 mars qui a remporté les élections. Qui dit vrai?
Alors que l’an dernier, les élections avaient été suspendues, à la suite d’une décision prise par le Conseil de l’USJ et, alors que des rumeurs circulaient cette année sur une probable annulation des élections, les résultats ont été contre toute attente. Lundi 30 novembre 2015, les cinq campus du Grand Beyrouth de l’Université Saint-Joseph, ainsi que les trois centres régionaux de l’université de Tripoli, Saïda et Zahlé se sont mobilisés pour mener à bien les élections des bureaux des amicales d’étudiants. La campagne électorale et la journée des élections se sont déroulées conformément aux dispositions des statuts des amicales d’étudiants des institutions de l’université. Les élections ont été accompagnées par les médiateurs du Centre professionnel de médiation et des représentants des associations d’Anciens de l’USJ et placées sous le regard vigilant des observateurs de la Lebanese Association for Democratic Elections (Lade). Le vote électronique a eu lieu suivant le mode proportionnel adopté à l’USJ depuis déjà sept ans.
Quid des résultats?
Les résultats rapportés dans les journaux et dans les médias relèvent de données approximatives. L’Université Saint-Joseph n’a pas établi de «décompte» sur une base politique, selon son secrétaire général, Fouad Maroun, le souci principal de l’établissement étant «le bon fonctionnement de la vie estudiantine au sein de l’USJ». Selon les tendances, chaque camp tend à affirmer que sa liste a remporté les élections. Ainsi, pouvons-nous lire que dans le campus des Sciences sociales, les Forces libanaises ont pris le dessus, que dans le campus des Sciences médicales, les indépendants, qui se sont présentés pour la première fois aux élections, ont eu voix au chapitre face au 8 mars et en l’absence d’une liste du 14 mars, que dans le campus des Sciences humaines, le même scénario s’est produit que celui du campus des Sciences médicales. A Zahlé et à Tripoli, (toujours selon des résultats non officiels), les FL ont dominé, tandis qu’à l’Esib, à la Faculté des sciences, à la Faculté de médecine dentaire, à l’Inci et à l’Etlam, c’est le 8 mars qui remporte les élections. Notons que dans beaucoup de facultés, un grand nombre d’étudiants ont été élus par acclamation, signe d’entente et de symbiose.
Après plusieurs semaines d’efforts, les candidats en ont récolté le fruit. Les partisans des deux principaux camps avaient déployé maints efforts pour attirer les voix. Le jour des élections s’est toutefois déroulé dans le calme, phénomène qui reflète, en quelque sorte, une certaine maturité acquise par les étudiants, ainsi qu’un certain dépassement de ce qui se produit sur la scène politique libanaise. Bien que quelques petits incidents aient eu lieu, dus à la nervosité des deux camps, sans pour autant avoir mis en danger le processus électoral, la forte présence des militaires et membres des Forces de sécurité intérieure (FSI) a permis de rétablir l’ordre et d’éviter tout incident majeur, surtout dans la rue Huvelin.
Natasha Metni
A l’AUB
La majorité des sièges du «gouvernement estudiantin» de l’Université américaine de Beyrouth (AUB) a été remportée par le 8 mars. A la suite des élections qui se sont déroulées vendredi dernier dans une «atmosphère de calme et de compétition», comme l’a souligné l’administration de l’université, les sièges ont été répartis comme suit: 9 sièges pour le 8 mars, 3 pour le 14 mars et 4 pour les indépendants. «Le nombre de candidats s’est élevé à 266 (contre 200 l’année dernière) et ces derniers représentent les différentes catégories», peut-on lire dans le communiqué publié par l’AUB.