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Nº 3051 du vendredi 29 avril 2016

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Nouveau programme d’insertion professionnelle à l’USJ. Vers une société zéro chômage

Dans un pays où 25% des Libanais, dont 36% de jeunes, sont au chômage, où 47% de ces derniers sont des universitaires et où 67 000 jeunes quittent le Liban annuellement pour travailler à l’étranger, il devient de plus en plus crucial d’élaborer de nouvelles politiques d’emploi. Que propose l’Université Saint-Joseph à ses étudiants?  

Le 19 avril 2016, l’Université Saint-Joseph (USJ) a lancé son nouveau programme d’insertion professionnelle des étudiants au cours d’une cérémonie organisée au Campus de l’innovation et du sport (CIS), en présence du Pr Salim Daccache s.j., recteur de l’université, de Sejaan Azzi, ministre du Travail, du magistrat Chucri Sader, président de la Fédération des associations d’anciens de l’USJ, de Charles Arbid, président de la Lebanese Franchise Association, ainsi que des présidents d’associations professionnelles et de directeurs d’entreprises.
 

Initiative
Au Liban, les difficultés dans le processus d’insertion des jeunes sur le marché du travail se font de plus en plus nombreuses, puisqu’elles dépendent fortement du contexte conjoncturel. Taux de chômage élevé, part très importante des emplois de courte durée, phénomènes de «déclassement», salaires faibles compte tenu du niveau du diplôme, etc. tant d’éléments qui entraînent incontestablement délinquance, dépression, migration… C’est dans ce sens que Sejaan Azzi a mis l’accent sur le fait que le chômage constitue un problème mondial, ayant pour cause «non seulement les guerres et les crises économiques, mais aussi la technologie qui a remplacé la main-d’œuvre par des machines», ajoutant que le Liban, qui a besoin de 34 000 offres d’emploi par an, n’en dispose que de 3 400, raison pour laquelle les jeunes se doivent de fournir davantage d’efforts pour trouver un emploi avant de baisser les bras et de s’orienter vers les ambassades. Aussi, a-t-il rappelé que la société nationale pour l’emploi qui est reliée au ministère du Travail accueille les jeunes et les aide à trouver un emploi dans tous les domaines surtout que son comité administratif est formé de chefs d’entreprises, d’employés et de fonctionnaires de l’Etat.
C’est en vue de trouver des moyens d’insertion professionnelle au Liban, qui a besoin de diplômés ayant un niveau élevé comme celui offert par l’USJ, que l’université a lancé ce programme qui comprend un travail ambitieux de formation aux compétences professionnelles hors cursus académique, telles que le leadership, les compétences relationnelles, l’entrepreneuriat… Programme auquel prend part activement la Fédération des anciens de l’USJ. Un nouveau site web, destiné aux recruteurs, visant à faciliter la communication entre le marché de l’emploi et les étudiants de l’université a été également créé pour mener à bien un tel projet. D’après Sader, l’USJ cherche constamment à s’occuper des étudiants depuis leur entrée à l’université jusqu’à ce qu’ils soient diplômés, puis à les aider à trouver un emploi. «Il est nécessaire de soutenir les amicales étudiantes dans toutes les institutions de l’université afin qu’elles n’aient pas besoin de demander de l’aide à d’autres personnes», explique Sader.

 

Natasha Metni
 

Les atouts des diplômés
D’après les statistiques, les diplômés de l’USJ trouvent du travail en moyenne 7 à 9 mois après avoir postulé pour un emploi, d’autres bien avant. C’est donc pour réduire davantage cet intervalle de temps qu’un site Internet, usj.edu.lb/insertion professionnelle, a été mis à la disposition des étudiants et des entreprises qui souhaitent afficher leurs offres d’emploi. Ce site constitue, en effet, une interface électronique multiple pour les acteurs intéressés par ce portail. L’étudiant peut y poster sa demande et son profil, l’entreprise son offre, l’université ses remarques et l’enseignant peut mesurer l’effet des compétences qu’il aurait développées. «Il s’agit d’un véritable outil avancé qui donne aux études, au diplôme et à la formation transversale USJ toute leur portée», certifie le Pr Daccache. Ajoutant: «Cet atout, préparé et donné par le Service de l’insertion professionnelle, est précieux. D’abord, parce que les personnes en charge du programme savent ce que les entreprises désirent. Elles tiennent compte des exigences de l’entretien et du recrutement, de l’organisation et de l’évolution professionnelles; et ainsi ayant reçu un cursus supplémentaire sur les ‘soft skills essentielles’, car le programme est multilingue, les jeunes issus de l’USJ auront un atout de plus».

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