«Sauvons l’environnement pour nous sauver». C’est sous ce slogan que le Cénacle libanais pour la protection de l’environnement a dernièrement célébré, à l’Alba (Académie libanaise des beaux-arts), la Journée mondiale de l’environnement.
Organisée sous le patronage et en présence du ministre de l’Environnement, Mohammad Machnouk, la célébration a porté sur l’idée selon laquelle l’environnement réside et préside à la destinée et à l’identité d’une entité liée à la conscientisation, la responsabilisation et l’harmonisation d’un ultime objectif tributaire d’un meilleur devenir démuni de pollution et de corruption. «En toute objectivité, admettons et avouons que notre planète, au stade de perdition, est menacée d’extinction, à tel point qu’un congrès international, sous l’appellation COP21, tenu à Paris au début de décembre 2015, a groupé 196 pays en vue de sauver le climat», affirme le professeur Antoine Békhazi, président du Cénacle libanais pour la protection de l’environnement. Ajoutant: «Au fond, l’environnement, dérivé de l’écologie, est composé de trois éléments fondamentaux: l’eau, l’air et le sol. A elle séparément, l’Ecologie est originaire du latin «Ecologia», c.à.d. oikos = maison et logos = science, pour former, en fin de compte, cette formidable formule d’existence». Il est, dans ce sens, impératif que chaque pays présente régulièrement une contribution nationale pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
Aujourd’hui, les énergies renouvelables sont incluses dans les systèmes des économies les plus avancées. Citons l’exemple du Japon qui vise à tirer 22 à 24% de sa production électrique à partir de sources renouvelables d’ici 2030. Plus encore, un grand nombre de pays forestiers, même ceux des moins avancés économiquement, ont prévu d’enrayer – voire inverser – les tendances de déforestation. Selon le rapport de la COP21, les forêts constituent des «puits de carbone» naturels et génèrent également des co-bénéfices pour l’adaptation et la préservation de la biodiversité. C’est pour répondre à ces impératifs environnementaux que le Mexique s’est fixé un objectif de 0% déforestation d’ici 2030, au moment où la République démocratique du Congo prévoit de planter environ 3 millions d’hectares de forêt au plus tard en 2025. Plus encore, c’est aux acteurs non étatiques tels les entreprises, les collectivités locales, les organisations internationales, les centres de recherche, etc. d’agir, d’explorer, d’entreprendre et d’avancer vers un monde plus résistant aux effets des dérèglements climatiques.
Menaces environnementales
Selon les experts, le nombre de jours de pluie a chuté au Liban. L’intensité des précipitations ayant proportionnellement augmenté, moins d’eau s’infiltre dans les sols, et une plus grande partie s’écoule à la surface, entraînant une érosion des sols, des glissements de terrain, des inondations éclairs et à terme, ainsi qu’une désertification. Alors que 35% de l’eau provient de la neige, nous assistons de nos jours à une diminution des chutes de neige en raison de la montée des températures. Ne manquons pas de rappeler le problème de la pollution de l’air où les polluants en suspension dans l’air beyrouthin ont atteint un taux de concentration si élevé qu’ils en sont devenus de plus en plus toxiques pour l’homme. Dans la mesure où les secteurs de l’économie libanaise dépendent en grande partie du climat, l’agriculture et le tourisme risquent d’être davantage touchés, surtout que 60% des activités économiques libanaises sont menées sur une bande de littoral étroite, le long de la Méditerranée. Le changement climatique pourrait également mettre fin à certaines activités économiques auparavant viables telles que l’exportation de cultures consommatrices d’eau. Se référant au journaliste et écrivain français, Nicolas Hulot, Békhazi souligne: «Le respect de l’environnement passe par un grand nombre de changements comportementaux. En lui-même, l’environnement est un large monde qui se plaint des agressions barbares».
Natasha Metni
La nouvelle Revue-Encyclopédie
«En parcourant notre nouvelle Revue-Encyclopédie, vous pouvez conclure sur l’importance vitale de l’environnement, à travers les articles diversifiés sous la signature d’éléments compétents susceptibles d’éclaircir l’opinion publique sur la nécessité absolue de sauvegarder ce domaine vital», atteste Antoine Békhazi.