The Backyard Hazmié, Uruguay Street et The Village Dbayé ne sont que le début d’une série de clusters qui se développent dans tout le pays. Le tout nouveau «Resto Saint-Nicolas» sera inauguré au mois d’octobre prochain à Achrafié. Découverte en exclusivité pour Magazine.
Après les succès respectifs de The Village Dbayé et The Backyard Hazmié et l’annonce de la réouverture de Uruguay Street, la société Venture Group a révélé, en exclusivité pour Magazine, les détails du nouveau bébé des partenaires Rabih Saba et Marwan Ayoub: l’ouverture d’ici quelques mois d’un nouveau pôle de restauration, à Saint-Nicolas, en plein cœur d’Achrafié.
Pour un investissement de près de 40 millions de dollars, le nouveau projet se veut un «cluster urbain» à taille humaine, qui s’inscrira dans l’atmosphère du quartier.
«Contrairement à ceux de Hazmié et de Dbayé, ce nouveau lieu de vie sera situé en plein cœur d’Achrafié, dans le quartier de Saint-Nicolas, juste en face de l’église, dévoile Marwan Ayoub. En pleine ville, la demande est ainsi toute particulière: elle sera composée essentiellement d’une clientèle d’affaires en journée, tandis que le soir, l’endroit pourra constituer une nouvelle balade nocturne à Achrafié».
Les travaux ont débuté mi-2016 et sont déjà bien avancés. «Les cinq étages de parkings souterrains sont pratiquement prêts, précise Rabih Saba. Le cluster s’étendra sur 17 000 m2 et sa force résidera dans sa location stratégique. Ce pôle répond à un vrai besoin au Liban: se promener en ville, là où l’espace public ne le permet pas. Nous travaillons donc sur une architecture particulière, englobant une variété de restaurants, de cafés et bars, comme dans n’importe quel centre-ville au monde digne de ce nom».
Le nouveau cluster comptera six restaurants qui s’articuleront autour d’une place centrale et d’une ancienne maison libanaise construite il y a plus de cent ans et spécialement rénovée pour l’occasion. «Chacun de nos sites porte une identité architecturale propre, détaille Marwan Ayoub, Pour celui de Saint-Nicolas, nous souhaitons garder un esprit oriental combiné à l’architecture urbaine, dans l’esprit des maisons traditionnelles libanaises, comme dans l’ancien Beyrouth.»
Restaurants variés. Les restaurants pressentis pour s’installer sur le site seront variés. Parmi les enseignes déjà connues, le Libanais Ahwak (d’Abdel-Wahab), le «diner» à l’américaine Roadster, Bar Tartine, et un restaurant italien signé par le propriétaire de Nonna (rue Abdel-Wahab). D’autres sont encore en négociation. Le ticket moyen annoncé pour un repas dans ces lieux avoisinerait les 20 à 25 dollars par personne. Entre 300 et 400 emplois seront aussi directement créés.
Pour les restaurateurs, les avantages d’une présence dans ce type de lieu de vie sont multiples, comme le détaille Ziad Rahmé, propriétaire des restaurants Nonna, Goûtons voir et Charlotte. Il prévoit de louer un emplacement d’une superficie de 140 à 200 m2 à Saint-Nicolas pour inaugurer un restaurant italien de la marque Nonna, revisité. «Il s’agira d’un concept entièrement italien avec une carte plus riche et une ambiance particulière, dévoile-t-il, avec surtout plus d’espace et une belle terrasse». Le résultat est à découvrir au mois d’octobre. Selon lui, même si les loyers sont environ 20% plus chers qu’à Mar Mikhael, l’investissement en vaut largement la chandelle. «La présence de plusieurs restaurants à proximité est un avantage non négligeable, car cela nous fera découvrir par un public qui ne nous connaît pas forcément, explique le restaurateur. Quelqu’un qui viendra manger libanais, par exemple, découvrira le concept de Nonna en passant devant et s’y arrêtera peut-être la prochaine fois. A Achrafié, le point fort est surtout le localisation: en plein centre d’affaires. Avec les banques, les commerces et bureaux dans le secteur, c’est l’assurance pour nous de travailler midi et soir».
Le nouveau cluster de Saint-Nicolas n’est que le premier d’une série de nouveaux investissements pour Venture Group. Objectif? Couvrir l’ensemble du territoire libanais. D’autres pôles sont d’ores et déjà attendus. Jounié, avec un investissement de 16 millions de dollars sur une superficie de 4 000 m2, devrait inclure des cafés, bars, restaurants mais aussi un centre de gym ainsi qu’un supermarché.
Jbeil n’est pas en reste, puisqu’un investissement de 10 millions de dollars devrait suivre, pour financer la construction d’un projet prévu sur plus de 5 000 m2. Il devrait inclure des cafés et restaurants sur un emplacement très stratégique: la voie romaine de Byblos, tout près de l’échangeur autoroutier. Dans un pays où l’espace public se fait de plus en plus rare, les entrepreneurs privés ont trouvé le concept pour combler ce manque chronique.
Soraya Hamdan