Magazine Le Mensuel

Nº 3085 du vendredi 5 janvier 2018

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News Mena

60 milliards $
Le coût de la privatisation de l’eau en Arabie saoudite
L’Arabie saoudite a prévu de privatiser massivement le secteur de l’eau au cours des cinq à dix prochaines années, afin de trouver les 60 milliards de dollars d’investissements jugés nécessaires d’ici à 2023 pour l’extension et la modernisation des infrastructures, comme des services. Water and Electricity Company (WEC), garante de la distribution d’eau désalinisée, recense 6 projets pesant un total de production de près de 3 millions m3 par jour, quand Paris en consomme un demi-million. Pour atteindre ces objectifs, le pays a été divisé en 6 régions autour de Riyad, La Mecque, Médine… Chaque cluster recèlerait 200 millions d’euros de chiffre d’affaires par an. Jusqu’à l’été 2017, l’alimentation en eau potable des grandes villes avait été attribuée à trois groupes français: Veolia fournissait Riyad, Suez était à Jeddah et la petite Saur avait obtenu le marché de La Mecque, en embauchant des employés musulmans, seuls autorisés à pénétrer dans les Lieux saints.

450 millions $
MBS, le vrai propriétaire de Salvator Mundi de Vinci?
Les toiles de grands maîtres les plus chères sont en route vers le Louvre d’Abou Dhabi. Bader bin Abdullah bin Mohammed bin Farhan al-Saud, un prince saoudien peu connu, a acheté en novembre dernier le tableau Salvator Mundi, une peinture du Christ de Léonard de Vinci, pour 450 millions $, pulvérisant le record précédent du prix d’achat de la toile The Women of Algiers (Version O) de Pablo Picasso (179,4 millions $). Selon certaines informations, le prince Bader ne serait en fait qu’un prête-nom pour le prince héritier saoudien, Mohamed Ben Salman (MBS), véritable propriétaire de la célèbre toile. C’est le New York Times qui a révélé le nom de l’acheteur alors que la maison Christie’s a refusé d’identifier le client. La direction du Louvre d’Abou Dhabi s’est contentée, dans un tweet en trois langues, de révéler que la toile serait transportée vers ses locaux.

 

 

 

Responsabilité de diligence
Alors que l’Arabie saoudite mène une opération anticorruption, chaque banque doit définir sa politique concernant ses clients politiquement exposés, affirme le président de la Fondation Genève Place Financière, Yves Mirabaud. Aucune demande d’entraide judiciaire n’a été présentée. La clientèle du Moyen-Orient, une région «qui connaît parfois quelques soubresauts politiques», a toujours été proche de Genève. Celle-ci «vient précisément ici rechercher la stabilité de notre ordre juridique, de notre système politique, de notre place financière et de ses atouts», explique M. Mirabaud, ajoutant que face à cela, «nous avons des lois très strictes en ce qui concerne le traitement de clients proches d’un Etat, qualifiés de personnes politiquement exposées (PPE).» Dans tous les cas, la place financière suisse a, entre ses mains, tous les outils pour s’assurer qu’elle connaît bien ses clients et la provenance de leurs fonds mais l’honorabilité des clients peut cependant se révéler très fluctuante.

1 089$ PI2
Le prix d’un pied carré dans les tours
Le Rêve et Silverine de Dubaï

Les données de PropertyFinder ont montré que certains acquéreurs de biens immobiliers à Dubaï paient le triple du prix versé par d’autres propriétaires résidant aux alentours. Cette catégorie de propriétaires paie le prix fort pour vivre dans des tours très luxueuses. Selon l’agence, les résidents de Dubaï Marina ont payé un prix moyen de 427$/pi2 en 2017, alors que ceux des tours Le Rêve ou Silverine versent un prix 150% supérieur au prix moyen, soit 1 089$/pi2. Au Downtown Dubaï, le prix moyen du pied carré est de 580$, alors qu’à Burj Khalifa, le prix moyen demandé varie entre 816$/pi2 et 1 089$/pi2. Plusieurs projets immobiliers haut de gamme sont en construction, ce qui signifie que les prix des appartements de luxe existants connaîtront un sérieux réajustement.

 


270 millions $
Pour un hôpital et un centre pour les maladies infantiles à Sharjah
Un centre de recherche dédié aux maladies infantiles et un hôpital spécialisé dans cette branche sont en construction à Sharjah. Le coût du projet est estimée à environ 270 millions $. Le plan de soins médicaux fait partie d’un protocole d’entente signé avec la Commission canadienne de services commerciaux afin de renforcer la coopération avec l’émirat de Sharjah et d’améliorer les services médicaux que ces établissements fournissent. Cet hôpital couvrira les services de pédiatrie, de gynécologie ainsi que d’obstétrique. Le protocole d’entente s’étend sur une durée de cinq ans renouvelable pavant la voie à une série d’investissements dans le domaine des soins médicaux conformément aux standards internationaux. La construction de Sharjah Healthcare City s’étendra sur un terrain de 2,4 millions de m2, la 1ère phase du projet devant s’achever en 2020.

Aujan Coca Cola
Cap sur l’Irak

Aujan Coca Cola, la société saoudienne pour la fabrication et la production de boissons gazeuses et de jus, a annoncé l’ouver-ture d’une usine sophistiquée d’emballage au cours de 2018 en Irak. Le coût de construction et d’équipement de cette nouvelle fabrique totaliserait 250 millions de rials saoudiens.
 

 

 

Holding Olayan
L’IPO mise en veilleuse

La famille Olayan, une des familles milliardaires saoudiennes, a décidé de mettre en suspens son plan de vente de sa société holding estimée à 5 milliards de dollars. Olayan Financing Co, qui contrôle les investissements de la famille au Moyen-Orient, a décidé de ne pas procéder pour le moment à une offre publique initiale, compte tenu de la situation du marché saoudien.

Liliane Mokbel

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