Logement: taux bonifiés de la BDL pour stimuler les prêts
En date du 1er février, la Banque du Liban (BDL) a accordé aux banques commerciales des liquidités à un taux bonifié afin de stimuler les prêts (circulaire 485). Il s’agit de la 7ème opération consécutive du genre depuis 2013, et la 2ème depuis octobre 2017. Le total des fonds mis à leur disposition, pour des prêts-logement, s’élèvent à 850 milliards L.L. et
460 millions $. Le taux d’intérêt appliqué par les banques pour les crédits logement est passé de 4,24% à 4,75% alors que celui appliqué par l’EPH est passé de 3,74% à 3,78%.
57
De Ramlet el-Baïda à Achrafié, il y a 57 projets qui sont en phase finale d’achèvement, dont 36 pour lesquels les promoteurs rencontrent d’importantes difficultés au niveau du financement des derniers travaux. Les promoteurs, les créanciers et les acheteurs sur plan se retrouvent dans l’incertitude.
Projet pour l’appropriation des anciens bâtiments
Le Rassemblement des propriétaires des anciens bâtiments au Liban a rejeté le nouveau projet dont «l’objectif présumé est de protéger les anciens bâtiments», et demandé son retrait du Parlement, tout en le qualifiant de «suspect». Il a considéré que «le coefficient d’exploitation supplémentaire auquel fait allusion le projet est illusoire, n’a aucune valeur tel un chèque sans provisions». «Toute nouvelle tentative de soi-disant protection des anciens bâtiments représente une tentative de mainmise illégale. Toute classification des bâtiments anciens devrait s’effectuer selon les normes internationales», lit-on dans le communiqué.
Ruée des candidats sur l’EPH
Les acheteurs potentiels de petits appartements sont souvent des candidats au programme de l’Etablissement Public de l’Habitat (EPH). Sa suspension pendant un court laps de temps était d’ordre technique et a allongé les délais d’attente. Il fallait assurer de nouveaux fonds à l’EPH, 500 millions $ ayant été épuisés en octobre 2017.
Hausse du nombre des ventes immobilière sur un an en 2017
Le secteur de l’immobilier a enregistré une progression au cours de 2017. Dans les chiffres, le nombre de transactions a accusé une hausse de 15,3% sur un an à fin 2017, passant ainsi de 172 743 à 199 155 en 2016. La hausse sur un an en 2016 n’avait représenté que 3,4%. Cette augmentation a tiré vers le haut au dernier trimestre de 2017, les acheteurs se ruant vers l’enregistrement de leurs biens immobiliers, anticipant une probable hausse de leur valeur locative. En parallèle, la demande extérieure a renversé la tendance de 2016 avec une expansion du nombre de ventes aux étrangers de 19,9% pour totaliser 1 364 en 2017. Quant à la valeur totale des ventes immobilières, elle a progressé de 18,5% pour atteindre 9 954,2 millions $ en 2017. La plupart des régions ont vu une augmentation, le Liban nord (+31,8%), la Békaa (+27,5%) et le Liban sud (+26,1%).
L’industrie immobilière fait bouger 17 autres secteurs
Un expert économique a considéré que le grand défi que le Liban doit relever est la redynamisation du secteur privé. Il a réfuté les théories selon lesquelles le problème du pays du Cèdre réside dans son économie de rente. D’après lui, l’industrie immobilière, qui est au cœur de l’économie nationale, n’est pas rentière puisqu’elle fait bouger dans son sillage dix-sept autres secteurs. De même, le commerce, un des fondamentaux de l’économie du pays, est un important employeur, tout comme les banques qui financent l’économie.
Liliane Mokbel