Magazine Le Mensuel

Nº 2905 du vendredi 12 juillet 2013

general

Nightwish à Byblos. Bienvenue dans le monde du metal

Le groupe finlandais, Nightwish, a succédé à Yanni, le jeudi 4 juillet, dans le cadre du Festival international de Byblos. Au programme: du metal symphonique.
 

Le metal symphonique, contrairement à ce qu’on aurait pu supposer, ou à ce qu’on aurait pu ignorer, semble bel et bien avoir un public nombreux au Liban. Preuve en est, si nécessaire, le port de Jbeil a accueilli le jeudi 4 juillet des centaines et des centaines de fans venus acclamer le groupe finlandais Nightwish, qui a redonné au genre un souffle de renouveau dès la fin des années 90. Devant l’empressement d’un public joyeux et enthousiaste, place à la musique. Ambiance gothique, univers médiéval, particularité du groupe depuis sa création, jeux de lumières, contraste de couleurs, mise en scène soignée, les membres de Nightwish n’ont rien laissé au hasard. Guitare, basse, batterie, clavier, flûte et cornemuse entrent en branle pour composer l’écrin parfait où vient se poser la voix puissante de Floor Jansen, aux accents plus «heavy» qu’opéra, contrairement à la voix de Tarja Turunen, chanteuse originelle du groupe.
La Hollandaise Jansen est la troisième interprète du groupe, après Turunen remplacée en 2005 par Anette Olzon, à qui Jansen succède en 2012, alors que le groupe avait lancé son dernier opus: Imaginaerum, un album-concept racontant l’histoire d’un vieux compositeur en proie à des hallucinations. Et c’est dans le cadre de leur tournée internationale de promotion de l’album qu’ils ont fait escale à Byblos, pour interpréter devant leur public libanais, des extraits de cet album et certains de leurs anciens morceaux.

 

Kadim el-Sahir à Beiteddine
La générosité d’une voix
 

Le jeudi 4 et vendredi 5 juillet, le Festival international de Beiteddine a accueilli le chanteur irakien Kadim el-Sahir, pour une soirée dédiée essentiellement à l’interprétation des poèmes de Nizar Kabbani.
 

Il revient presque chaque année pour le plus grand bonheur de ses fans qui ne cessent d’en redemander, encore et encore. Et comme à chaque fois, Kadim el-Sahir émerveille son public. Généreux, tellement généreux, le crooner irakien, son interprétation, son contact avec son public, sa chaleur, la perfection qu’il met dans chaque intonation de sa voix profonde, dans chaque mot qu’il prononce sur scène, dans le plaisir qu’il a à chanter devant ses fans. Et ils étaient nombreux ses fans, au palais de Beiteddine. Les gradins affichaient complets pour une soirée où le romantisme se mêle à l’élégance, à la grâce et au beau chant.
Pour sa participation au Beiteddine Art Festival, Kadim el-Sahir a préparé un répertoire spécial, composé essentiellement de ses interprétations de certains poèmes de l’illustre poète Nizar Kabbani, tels Madrasset el-hob. Mais il a également interprété certains de ses grands tubes, comme Inni khayartouki, Zidini ishqan, Qouli ouhibouka, Ahibbini… Kadim el-Sahir n’étant pas tout le temps seul sur la scène, il a invité plusieurs chanteurs à partager avec lui ces moments merveilleux: Nour Arakssoussi, Xriss Jor, Yosra Mahnouch, Wissam Qaroui ont à leur tour contribué à maximiser le bonheur du public.
Kadim el-Sahir n’a pas hésité à partager sa joie d’être sur la scène du palais de Beiteddine, dans le cadre de cet événement, qu’il acclame comme l’un des plus importants festivals dans le monde. Et le public ne cesse d’applaudir. Un public de tous les âges, les jeunes connaissant même, plus que leurs aînés, les textes des chansons qu’ils ne cessaient de fredonner. Que de vivats, que d’applaudissements, et Kadim el-Sahir revient encore sur la scène enchanter son public le temps d’une dernière chanson. En attendant peut-être l’année prochaine…

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