Magazine Le Mensuel

Nº 2929 du vendredi 27 décembre 2013

general

Banques privées. Le facteur-clé de l’innovation

Confronté à des crises économiques à répétition, le secteur de la banque privée tente, malgré tout, de continuer sa mission auprès de ses clients les plus fortunés. L’innovation, au centre des stratégies, joue un rôle important dans ce domaine.

Depuis plusieurs années, le secteur bancaire est confronté à de multiples incertitudes, entre les crises économiques, l’instabilité politique qui frappe plusieurs régions du monde, ou encore la complexité croissante du cœur du métier.
Aujourd’hui, plus que jamais, les banques privées, destinées aux clients les plus fortunés, sont contraintes de réviser leur modèle de gestion. Un véritable défi pour ces institutions qui doivent revoir leurs stratégies de positionnement sur le marché afin d’attirer de la clientèle et surtout la conserver.
Parmi les orientations recommandées par certains cabinets d’études spécialisés dans le secteur du Private Banking, il apparaît que ces établissements doivent, pour subsister, gagner en croissance de clientèle et de fonds sous gestion. Ils doivent aussi, pour perpétuer l’excellence du conseil, rester attentifs à leurs structures de coûts. Cela passe, par exemple, par des partenariats, ainsi que par un recours accru aux technologies pour compenser des effets d’échelles plus modestes que ceux des concurrents de grande taille.
Les grandes banques privées, elles, disposent d’un avantage de plus en plus important en termes de coûts. Mais pour perdurer en termes de croissance, elles doivent davantage s’investir dans les alliances et les acquisitions potentielles, afin de développer un portefeuille de marques qui leur permettra de mieux cibler les différents segments de clientèle.
Dans cette optique, l’innovation apparaît comme un facteur-clé dans l’avenir de la banque privée. Mais pas seulement.
Pour se consolider, les banques privées doivent d’abord se concentrer sur leurs compétences en matière de conseil et de produits, ou encore se positionner en fournisseurs de solutions face à des investisseurs un peu perdus dans le contexte actuel. Pour cela, il est indispensable, pour ces institutions, de trouver du personnel très bien formé, familiarisé avec les lois financières internationales qui deviennent de plus en plus contraignantes, notamment quand elles veulent s’implanter dans des marchés porteurs, comme ceux des pays du Brics, du Moyen-Orient ou encore de quelques Etats d’Asie. Parmi les profils les plus demandés, figurent les postes de «sales institutionnels internationaux», qui sont en charge de certaines zones géographiques, avec pour mission de promouvoir les qualités de leurs banques en matière d’asset-management.
Par ailleurs, il apparaît que la majorité des banques privées se concentrent davantage sur des clients dont le patrimoine s’échelonne entre 1 et 5 millions de dollars.

Le client est roi
Autre dimension fondamentale, la place essentielle du client au centre des préoccupations de la banque privée. Pour cela, les banques mettent de plus en plus l’accent sur la transparence, mais aussi sur l’importance d’assurer un suivi étendu, complet et sur mesure au client. Afin d’y parvenir et de servir au mieux les intérêts du client, les banques privées s’attellent à segmenter efficacement la clientèle via une méthodologie précise, afin de lui proposer des produits sur mesure et un conseil personnalisé.
Pour y arriver, les banques privées peuvent accroître par exemple leur coopération avec des gestionnaires de fortune indépendants. Cela leur permet, effectivement, d’atteindre davantage de clients et d’obtenir des effets d’échelle.
De nombreuses banques privées ont aussi décidé de mettre en place une architecture de produits ouverte. Ce qui signifie qu’à l’avenir, elles proposeront davantage de produits de placements et de services maison dans le cadre d’une architecture ouverte, en mettant d’autres fournisseurs à disposition. Dans ce cadre, l’innovation est essentielle pour suivre le rythme des modifications du comportement des clients.
Autre défi pour les banques privées, l’évolution de la communication numérique. Les nouvelles générations de clients tiennent à utiliser ces nouveaux moyens mis à leur disposition et attendent de la part des institutions bancaires des solutions mobiles et sur Internet pour déterminer leur choix de banque. Les prestations de services offertes n’ont donc d’autre choix que de se moderniser et de s’adapter aux nouveaux moyens de communication actuels.

Jenny Saleh

Le diamant, un marché porteur
Investir dans la pierre, mais pas n’importe laquelle, le diamant, c’est la nouvelle tendance qui apparaît au niveau mondial, en termes d’investissement. Ces derniers mois, plusieurs séries de vente de diamants ont ainsi battu des records de prix, lors de ventes organisées par de grandes maisons comme Christie’s et Sotheby’s. Cette dernière espérait d’ailleurs voir grimper les enchères jusqu’à vingt millions d’euros pour un diamant blanc de 118,28 carats, d’origine sud-africaine.
Depuis environ cinq ans, le marché du diamant d’exception se porte comme un charme. La raison de cela est une demande portée essentiellement par les fortunes de nouveaux marchés, comme la Chine, la Russie et le Moyen-Orient. Ces nouveaux clients font grimper les prix du marché de l’art en règle générale et, par conséquent, ceux du diamant.
Selon des experts, le prix des diamants devrait ainsi augmenter de 6% par an jusqu’en 2020 et le marché du diamant poli dépasserait les 25 milliards d’euros, selon une étude réalisée par BMO Capital Markets, une banque d’investissement filiale de Bank of Montreal. Le cours du diamant rose, très rare et menacé de pénurie, devrait ainsi flamber dans les années à venir, tout comme les diamants rouges, ainsi que les bleus. Les cours du diamant blanc, plus conventionnel et moins rare, sont plus stables.
Dans ce marché, deux profils de clients émergent. Les collectionneurs, bien sûr, qui achètent pour la beauté et la pureté de la pierre. Mais aussi, les investisseurs qui spéculent sur un marché qui avait été fortement ébranlé en 2008, lors de la crise financière, avec des prix en forte chute. Les Etats-Unis demeurent en tête des nations qui achètent le plus de diamants, suivis par la Chine qui a supplanté le Japon.

Où sont les grandes fortunes?
Le World Wealth Report 2013 (Rapport sur la richesse dans le monde) de Capgemini et RBC Wealth Management, donne un aperçu de la population mondiale des individus fortunés dans le monde, c’est-à-dire qui disposent d’un million de dollars ou plus à investir.
Il apparaît, selon ce rapport, que la population mondiale des individus fortunés et leur richesse investissable cumulée ont fortement augmenté en 2012, avec +9,2%. Aujourd’hui, 12 millions de personnes appartiennent à ce club privilégié, sur la planète.
L’Amérique du Nord et l’Asie-Pacifique sont les deux régions abritant le plus grand nombre d’individus fortunés, avec une augmentation respective de 11,5% et de 9,4%. Toutefois, l’Amérique pourrait perdre ces prochaines années sa place, au profit de l’Asie-Pacifique qui dispose de marchés à l’expansion plus rapide.

BLF
Le LF Total Return Fund

 En 2012, la Banque libano-française (BLF) a lancé un produit unique en son genre sur le marché libanais: le LF Total Return Fund. Ce moyen d’investissement alternatif vise les particuliers fortunés et les investisseurs institutionnels désireux d’investir sur les marchés des capitaux internationaux, notamment ceux d’Europe, des Etats-Unis, du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.
Un an après son lancement, le LF Total Return Fund enregistre une performance remarquable avec un rendement de 6,26%, dépassant ainsi son objectif de Libor de +4,5% (4,75%) par an. Le fonds dépasse aussi le Barclays Global Aggregate Credit Total Return Index, ce dernier ayant réalisé un rendement de 0,4% sur la même période, selon Barclays Analysis and Research.
Incorporé au Luxembourg, le LF Fund Total Return Bond est géré par la Direction des marchés de capitaux de la BLF. Jamil Koudim, responsable de l’Unité de gestion des obligations à la BLF, explique: «Avec le LF Fund Total Return Bond, nous visons à permettre aux souscripteurs de préserver leur capital investi et de minimiser les risques, tout en leur offrant les meilleures sources de rentabilité. Ils bénéficient ainsi d’une large diversification géographique qui les met à l’abri des incertitudes régionales, d’une gestion et d’une stratégie d’investissement transparentes, d’un accès direct au gestionnaire du fonds pour obtenir des explications et des argumentations d’investissement, ainsi que d’un accès aux marchés obligataires internationaux qui sont souvent inaccessibles aux investisseurs privés et d’un meilleur rapport risque/rendement par rapport à une solution d’épargne traditionnelle comme le dépôt à terme».
«Les ingrédients de ce succès sont notre gestion prudente de l’exposition aux taux d’intérêt, notre habilité à sélectionner les crédits sous-évalués, ainsi que notre rapide réaction aux conditions changeantes du marché qui était très volatile et à tendance baissière», conclut Koudim.
 

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