Comme chaque année, ils seront des milliers à accourir avec enthousiasme au concert de Heartbeat, ce rendez-vous annuel qui regroupe toutes les générations pour un but commun: l’espoir, le rêve et l’énergie. Interviewé par Magazine, le Dr Victor Jebara trace le chemin de l’association.
Heartbeat fête aujourd’hui ses dix ans. En quoi consistera le concert qui aura lieu durant le mois de mai? A qui profiteront les bénéfices de ce concert?
Le concert qui aura lieu au mois de mai est une soirée musicale type «Heartbeat» qui englobera le meilleur de tout ce qui a été fait pendant les neuf concerts précédents. C’est donc un melting-pot de tubes connus en anglais et en français qui reprennent des chansons des années 50-60 jusqu’en 2015.
Tous les fonds recueillis par l’association Heartbeat servent à atteindre l’objectif de sa mission: prendre en charge les enfants nés avec des maladies cardiaques congénitales.
Quelle est la mission de Heartbeat aujourd’hui? Comment les objectifs de l’association ont-ils évolué depuis sa création?
La mission de Heartbeat aujourd’hui est la même qui a été fixée lors de sa création il y a dix ans, et qui consiste à assurer la prise en charge des enfants nés avec des maladies cardiaques congénitales. Nous avons quand même remarqué, au cours de ces dix dernières années, que les traitements que nous offrons pour guérir les enfants étaient certes efficaces pour les garder en vie et en bonne santé, mais notre approche n’était pas complète. Certains de ces enfants «opérés et guéris» n’étaient pas considérés comme tels par leurs familles. Ainsi, ils ne les envoyaient pas à l’école, ils ne les laissaient pas faire des activités physiques ou sportives, ils continuaient à les considérer comme des enfants «malades». Pour cette raison, l’association a créé une antenne qui s’occupe particulièrement de l’éducation et de l’information des familles et qui s’assure que ces enfants sont scolarisés et deviennent des membres actifs de
la société.
Parlez-nous un peu des maladies cardiaques congénitales dont souffre une grande partie des enfants libanais.
Les maladies cardiaques congénitales des enfants libanais n’ont rien de différent du reste des maladies cardiaques congénitales dont souffrent les enfants du monde. Elles englobent une panoplie de maladies allant d’une simple communication «trou» entre les différentes cavités aux cardiopathies les plus complexes.
Les opérations que prend en charge l’association sont parfois onéreuses. Comment se fait donc le financement?
Le financement des activités de Heartbeat se fait à travers les concerts organisés par les volontaires médecins (étudiants en médecine, infirmiers et amis), des volontaires qui, tous les ans, préparent pendant six mois un programme avec un thème bien défini. Ce concert est également présenté lors d’un dîner offert par l’association et qui attire la jet-set de la société libanaise.
Heartbeat a lancé une nouvelle campagne en début d’année. En quoi consiste-t-elle?
La campagne Heartbeat box, parrainée par Maxime Chaya, a été étiquetée Give and be a Hero pour permettre à une grande partie de la population de participer aux donations pour sauver la vie d’un enfant. Elle a consisté en la distribution de 100 000 boîtes en forme de tirelire sur tout le territoire libanais. L’accueil du public a été chaleureux et généreux. Les recettes ont atteint le chiffre de 150 000 dollars, un succès retentissant qui nous comble à l’heure de notre 10e anniversaire.
Des projets à venir?
Sauver le plus grand nombre d’enfants.
Propos recueillis par Natasha Metni