Avec l’arrivée de «Vladimir» le soir de la Saint-Sylvestre, le Liban se retrouve de plain-pied en hiver. Tempête, froid, pluie, neige… la saison promet… Les images des premiers jours blancs de 2016.
C’est sous un manteau blanc que le pays s’est réveillé le 1er janvier 2016. «Vladimir» a profité de la soirée du réveillon du Nouvel An pour bien s’installer et prendre ses aises, réservant bien de surprises aux citoyens festoyant dans les montagnes. Bloqués. Le temps de prendre les mesures nécessaires, d’appeler les secours, de s’organiser, de réagir sur le vif, aucun plan d’action n’étant prévu d’avance. Et comme il est de coutume chez nous, on pointe l’Etat du doigt. Pourtant, les forces de l’ordre avaient bel et bien prévenu les fêtards de prendre leurs précautions.
Le mercredi 30 décembre, la direction générale des Forces de sécurité intérieure (FSI) avait publié un communiqué appelant les Libanais à conduire avec précaution et à s’assurer de l’état des routes de montagne avant de les pratiquer en raison des intempéries prévues pour les jours à venir. Les FSI ont également convié les citoyens à appeler le 112 en cas d’urgence.
L’hiver se rallonge
Mais voilà… entre fête et insouciance, au lendemain de la Saint-Sylvestre, la surprise attendait nombre de citoyens. Impossible de revenir vers Beyrouth. Pour ceux qui ont fêté leur réveillon dans la capitale, c’est sur les réseaux sociaux que la «malchance» des autres a éclaté: des clichés de voitures bloquées par la neige et de difficiles tentatives de revenir vers Beyrouth, avec l’espoir que l’année 2016 ne soit pas aussi laborieuse que les efforts déployés en ce 1er janvier, en raison du manteau blanc qui recouvrait les hauteurs du pays, du nord jusqu’au sud, des chutes de neige de moindre importance ayant également été enregistrées à basse altitude, notamment à partir de 200 mètres. Certains conducteurs ont dû se résigner à passer une nuit supplémentaire sur place. D’autres ont eu recours à des dépanneuses. Une situation déplorée samedi 2 janvier par le colonel Joseph Mousallem, porte-parole des FSI, qui souligne le manque de préparation des automobilistes et le fait qu’ils aient ignoré les directives des autorités.
Avec la saison de ski, commencent aussi des problèmes de tous genres: routes impraticables, éboulements, glissements de terrains, verglas, eau gelée dans les canalisations, câbles endommagés et coupures du courant électrique, villages et localités isolés, manque de réchauffement adéquat, la situation des réfugiés toujours aussi critique, cultures abîmées, écoles fermées… l’année dernière déjà, dès le mois de janvier, les tempêtes s’étaient succédé, prenant les citoyens au dépourvu. Cette année également, toujours au dépourvu, il faudra surmonter l’hiver, avec les moyens de bord et dans l’entraide citoyenne.
Nayla Rached