Depuis longtemps engagée dans la communauté, la Blom Bank a établi une réelle stratégie en matière de responsabilité sociale des entreprises, comme l’explique Isabelle Naoum, directrice de la communication du groupe.
Prudence, professionnalisme, intégrité, développement, performance, stewardship… autant de valeurs clés véhiculées par la Blom Bank depuis de nombreuses années. C’est donc tout naturellement que depuis 2010, comme l’explique Isabelle Naoum, le groupe s’est engagé dans une réelle stratégie pour peaufiner ses actions en matière de responsabilité sociale. «Nous avons formalisé notre politique de RSE depuis un an, avec la création d’un comité dédié», indique-t-elle. «Par ailleurs, nous avons adhéré au United Nations Global Compact, le 26 décembre 2014, et nous établissons des rapports régis par les dix principes du Global Compact».
Aujourd’hui, la Blom Bank a décidé de mettre l’accent sur trois axes en particulier: la gouvernance, le sociétal et l’environnement.
En matière de gouvernance, explique Mme Naoum, «nous sommes très avancés et nous avons signé le Investor for Governance Integrity (Igi) en 2014, par lequel nous nous engageons à respecter les valeurs éthiques de la gouvernance, en matière de gestion des risques ou de communication et informations de nos actionnaires par exemple». «D’ailleurs, souligne-t-elle, lorsque le rapport du IGI est sorti, nous avons obtenu la note de B+».
Dans le domaine de l’action sociale et sociétale, la Blom Bank poursuit son engagement auprès des jeunes avec le programme Blom Shebab. Ce programme, lancé depuis 2010, propose aux jeunes une plateforme de compréhension afin de les aider à choisir mieux leurs futures carrières professionnelles. Sur le plan interne, la Blom Bank promeut auprès de ses employés le corporate volunteering. De même, la banque continue son mentorship et coaching.
Diminuer le papier
L’environnement constitue la troisième priorité que s’est fixée la Blom afin d’évaluer son impact. Par exemple, explique Isabelle Naoum, «nous essayons d’innover pour parvenir à diminuer l’utilisation du papier dans notre groupe afin de créer de nouveaux systèmes écologiquement responsables. Cela améliorera notre empreinte carbone, mais aussi, dans le même temps, nous procurera des économies et, donc, une baisse de nos coûts». Cette démarche responsable, la banque l’applique également à ses fournisseurs en leur demandant d’adopter une démarche similaire.
Pour Isabelle Naoum, si le Liban se dotait d’un «cadre législatif rendant la RSE obligatoire, cela inciterait davantage d’entreprises à s’y mettre». «En 4-5 ans, plusieurs institutions s’y sont mises. A la Blom Bank, ce sont les dirigeants de la banque eux-mêmes qui étaient très motivés pour l’appliquer». Car la RSE présente de nombreux atouts. «Aujourd’hui, être responsable socialement permet à de nombreuses entreprises de se placer au niveau international, donc de croître et de se développer plus rapidement», note Mme Naoum. Pour elle, la RSE est devenue un «nouveau modèle économique» pour les entreprises. «En promouvant des pratiques durables, responsables, cela apporte à la société de l’innovation et permet aux entreprises de rentrer dans de nouveaux marchés, de minimiser les risques, d’avoir de meilleures régulations», estime-t-elle. A tel point que la responsabilité sociale devient, selon elle, «l’outil numéro 1 pour la réussite de l’entreprise». Cela permet aux entreprises de réaliser des bénéfices de manière responsable et éthique, tout en obtenant la satisfaction des actionnaires, des partenaires et des clients.
La Blom a aussi réussi le tour de force d’allier des objectifs humanitaires, sociaux et économiques avec le Demining Program, un programme lancé en 2010 avec une carte associée. Les frais classiques relatifs à cette carte sont ainsi reversés à la Lebanon mine action center, une unité de l’Armée libanaise, afin de débarrasser le territoire de toutes les mines et bombes à sous-munitions qui s’y trouvent encore. Outre le fait d’éviter de nouveaux blessés et morts à cause de ces engins, le déminage permet aussi aux propriétaires de ces terrains de les re-exploiter pour l’agriculture, l’industrie, ou, tout simplement, d’y réinstaller leurs lieux de vie.
Jenny Saleh