Magazine Le Mensuel

Nº 3073 du vendredi 6 janvier 2017

Start up

Filmgram. Produire des vidéos de pro en quelques minutes

Après avoir fondé sa société de production BLACKBIRDFX, spécialisée dans la réalité virtuelle et les effets spéciaux, Ralf Karam, 28 ans, lance une nouvelle entreprise: Filmgram.

Comment est née l’idée de Filmgram? En quoi consiste ce concept?
Après avoir travaillé pendant des années dans l’industrie de la production audiovisuelle, j’ai identifié une nouvelle tendance montante sur le marché: la nécessité pour les entreprises de produire facilement des vidéos à bas prix, pour maintenir leurs réseaux sociaux actifs. C’est ainsi qu’est née l’idée de Filmgram. Il s’agit d’une plateforme en ligne qui permet aux petites entreprises et start-up de produire elles-mêmes leurs vidéos professionnelles et ce, en quelques minutes. Pour cela, elles doivent simplement se connecter, choisir un modèle de vidéo et, ensuite, la personnaliser pour leur entreprise, en téléchargeant leurs photos ou vidéos, en ajoutant leur texte et en choisissant leur musique. Ainsi le tour est joué!

Quel est votre modèle économique? Comment voyez-vous le développement de Filmgram?
Pour le moment, l’utilisateur peut télécharger gratuitement sa vidéo ou acheter la version en haute définition. Nous pensons aussi lancer, prochainement, un système d’abonnement. Filmgram est basée au Liban, mais nos services sont accessibles dans le monde, notre cible première étant le Moyen-Orient. Nous avons lancé la version beta en septembre et comptons déjà 300 abonnés actifs. En 2018, la vidéo représentera 84% du trafic Internet. L’ambition de Filmgram est donc de s’attaquer à un marché colossal et de toucher le monde avec des milliers d’utilisateurs.

Que pensez-vous de l’écosystème libanais?
Le Libanais, en tant qu’entrepreneur, est extrêmement polyvalent; il a plusieurs cordes à son arc et peut créer de très belles choses à partir de rien et ce, malgré le manque de ressources et d’infrastructures au pays du Cèdre. Cependant, les Libanais ne sont pas doués pour travailler en équipe, une condition essentielle pour une start-up. Seuls, ils travaillent parfaitement, mais en communauté, ils sont très mauvais. Il y a encore du chemin à parcourir.

Soraya Hamdan

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