La start-up libanaise Modeo a été considérée comme la plus «disruptive» au GITEX de Dubaï. Rencontre avec son cofondateur, Emile Arayes.
Comment avez-vous eu l’idée de Modeo?
En tant que jeunes architectes, nous avons toujours aimé créer mais nous n’avons pas toujours le temps ou le budget pour concevoir des meubles sur-mesure. A chaque fois, il nous fallait créer nos pièces à partir de zéro et nous nous sommes toujours demandés pourquoi il n’existait pas un moyen plus facile de concevoir ses propres meubles? L’idée a ainsi évolué en start-up, notamment quand nous avons été sélectionnés par l’accélérateur Speed.
Quel problème essayez-vous de résoudre?
Lorsque l’on démarre un nouveau chapitre de sa vie, cela peut être un peu risqué d’investir de grosses sommes dans l’ameublement. Tout peut changer rapidement : vos goûts, les circonstances… C’est pourquoi beaucoup de personnes optent pour des modules à assembler soi-même afin de faire des économies, mais souvent ces meubles sont d’une moindre qualité, prennent du temps à être montés et créent un chantier à la maison. C’est pourquoi nous avons eu l’idée de Modeo.
Pouvez-vous expliquer le concept?
Modeo est une application mobile qui permet de concevoir et de faire produire soi-même ses meubles personnalisés. Notre technologie permet de visualiser le meuble en réalité augmentée et de commander les différentes pièces le composant qui seront ensuite livrées au domicile de chaque particulier. Ces pièces sont modulables et s’assemblent et se désassemblent très facilement. Si vous ne voulez plus d’un meuble, vous pouvez réutiliser ses pièces pour en créer un autre, un peu comme des Legos.
Quels sont les obstacles que vous rencontrez en tant qu’entrepreneur au Liban?
Comme nous travaillons sur un produit physique à livrer, il faut qu’il soit suffisamment bien développé pour que les gens soient prêts à payer pour cela. Il est donc nécessaire de bien investir dans le prototype. Cette phase demande à l’entreprise beaucoup de temps
et d’argent avant de commencer à générer
des revenus.
Soraya Hamdan